vendredi, décembre 21, 2007

Les chiens et les loups



Un roman d'amour, un peu à l'ancienne...Ada, une jeune juive, vit dans une sorte de ghetto à Kiev; son père, un commerçant besogneux, travaille pour subvenir à leurs besoins et prend soin de sa petite fille qu'il emmène partout avec lui. Jusqu'à l'arrivée de sa belle soeur, qui suite au décès de son mari, lui demande sa protection et vient s'installer avec ses enfants, Lilla et Ben. U jour, en sortant, de leur quartier, elle croise le jeune Harry Sienner, jeune juif très fortuné et parent éloigné de la petite Ada qui ne pourra plus oublier ce regard. Elle tombe amoureuse au premier regard du haut de ses 10 ans.

Quelques années plus tard, ils sont contraints de fuir à Paris où ils s'entassent dans un appartement miteux. Lorsqu'Ada apprend que Harry vit à quelques rues seulement de chez elle, elle se met à peindre des paysages de leur pays natal qu'elle fait exposer dans une librairie de quartier où Harry aime flâner. Il remarque ses toiles et lorsqu'il apprend qui en est l'auteur, il est rattrapé par son passé. Il tombe à son tour sous le charme de la jeune Ada qui est à la fois mystérieuse, sauvage, talentueuse et qui ne veut pas sortir de l'état miséreux dans lequel elle vit. Harry tourne le dos à sa femme et tombe passionnément amoureux de Ada même s'il sait que socialement, leur couple ne pourra jamais exister.

Mais un jour où la société de la famille Sienner dont Harry est l'héritier est menacée par un krach, Ada comprend qu'elle n'a pas d'autre choix que de fuir pour éviter à Harry de sombrer avec elle... En se sacrifiant, elle parvient à protéger leur amour pour qu'il demeure éternel et accepte de rendre Harry à sa femme...

Un beau roman mais très classique; ça se lit facilement, c'est une belle histoire mais ça s'oublie aussi assez rapidement...

Les animaux amoureux

J'ai un peu de Brigitte Bardot en moi, bien que je maniasse point l'art du chignon comme elle. Mais en ce qui concerne nos amis les bêtes, je suis aussi fortiche qu'elle et je suis une grande fan des reportages animaliers qui n'intéressent pas grand-monde... donc je suis allée voir "Les animaux amoureux" dont les extraits m'avaient plu.

La musique est jolie et accompagne bien ces images de séduction, de combats et naissance de nos amis à poils et à plumes. Au début j'ai piqué un petit roupillon mais vous savez bien que chez moi ça ne veut pas forcément dire que ce n'est pas bien, c'est plus fort que moi quand je me trouve assise dans un endroit chaud. Et puis ensuite je me suis réveillée et j'ai tout bien suivi. Le réalisateur suit un nombre impressionnant d'espèces : oiseaux, poissons, singes, éléphants, zèbres, lions, gnous, élans...dans des paysages différents, avec des lumières différentes et des comportements différents d'une espèce à l'autre même si le rituel amoureux reste assez semblable, comme chez les humains d'ailleurs.

C'est beau, si vous aimez les animaux vous apprécierez mais ça n'a pas la dimension poétique de "La marche de l'empereur", on reste un peu dans le documentaire simple, même si les images sont belles et dûes à un travail de deux années pour les rassembler toutes.

mercredi, décembre 12, 2007

24 mesures

Ne pas toujours se fier aux critiques de Studio, telle sera dorénavant ma nouvelle devise. Abonnée depuis de nombreuses années à ce magazine de cinéma, je le dévore chaque mois de bout en bout, en commençant par la dernière page pour lire l'autoportrait de la personnalité du mois, puis en reprenant par le début, pour découvrir les chefs d'oeuvre ou navets qui seront à l'affiche des cinémas.
Studio a fait une critique dithyrambique de "24 mesures", le premier film réalisé par Jalil Lespert, révélation en tant qu'acteur du film "Ressources humaines". Bon, un premier film, une bonne critique, go, ça nous permettra peut-être de découvrir un réalisateur de génie.
Dès les premières séquences du film, on se retrouve dans une ambiance noire, triste où des personnages très seuls et en quête de reconnaissance et d'amour se croisent un 24 décembre. Une prostituée qui cherche à voir son fils qui est élevé dans une famille d'accueil et qui va croiser Didier, un chauffeur de taxi qui la fait passer pour sa petite-amie au chevet de son père mourrant qu'il aime autant qu'il déteste. Marie, une jeune femme qui se cherche et qui souffre de sa relation avec sa mère. Un joueur de jazz qui cherche à prolonger la carrière avortée de son père décédé.
Ils se croisent, se découvrent et partagent un bref moment d'existence dans un univers très sombre. Tout demeure finalement assez superficiel même si on devine les profondes fêlures qui fragilisent chacun des protagonistes. Tous s'enfoncent un peu plus au fil du film qui se termine sur une note très sombre...
Télérama fait une mauvaise critique, Elle fait l'éloge de ce nouveau cinéaste et Le Monde ne défend pas non plus ce premier film. Je me rangerai donc du côté du premier et du troisième en décernant une mauvaise note à "24 mesures".

dimanche, décembre 09, 2007

American gangster



Frank Lucas est un gangster à la grande classe qui décide, suite à la mort de son mentor, de régner sur Harlem. Les flics de la brigade spéciale des sups ne savent pas qui est à la tête de la distribution des sachets de Blue Magic, ces sachets de drogue pure vendue deux fois moins chère que les autres. Pour arriver à ses fins, Frank est allé aux confins d'un Vietnam ravagé par la guerre, chercher la drogue à sa source pour qu'elle ne soit pas coupée. Frank ne se drogue jamais, s'habillle sobrement, va tous les dimanches à la messe et distribue des dindes pour thanksgiving aux plus démunis. Homme modèle en privé, sa discrétion et son intelligence le mettent à l'abri de tous soupçons pendant les premières années.

Parallèlement à cette histoire, on suit un flic honnête qui de ce fait devient le paria des commissariats du coin. Il suit des cours du soir pour devenir avocat et prend la tête de la brigade des stups pour démanteler le réseau qui vend la fameuse Blue Magic qui décime une génération de junkies. Comme il est le plus intelligent des flics, il comprend que Frank est un méchant mais que de nombreux flics interceptent aussi la drogue pour la revendre coupée ou dérobent des mallettes de billets aux intermédiaires.

Ces deux hommes sont interprétés par Denzel Washington et Russel Crowe qui sont très convaincants dans leurs rôles respectifs. Le montage est clair et malgré le nombre de personnages on comprend bien les rapports qui les unissent. L'ambiance nous plonge dans l'Amérique du début des années 70 avec pantalons pattes d'éléphants, favoris et cols de chemises démesurés , le tout rythmé par une bonne musique funk/saoul. On ne regarde pas sa montre malgré les 2h30 du film car tout est bien rythmé, bref c'est un très bon film de gangsters comme on n'en voit pas si souvent.

Pour info, ça a été réalisé par Ridley Scott à qui on doit entre autres Thelma et Louise, un Alien, Blade Runner, Gladiator, Christophe Colomb... pour les plus connus.

vendredi, décembre 07, 2007

We à Morzine


Si vous allez du côté de Morzine pour passer un we à la montagne, je vous recommande chaudement le chalet Philibert pour vous loger. C'est un ancien chalet qui a été complètement rénové il y a bientôt 10 ans, dans le style montagne mais de bon goût, avec un joli bois omniprésent, de la literie dans les teintes beiges et blanc, des chambres spacieuses et un accueil agréable.

Il y a également une piscine extérieure chauffée pour l'hiver, un sauna et un jacuzzi.



Recommandation très importante de la bloggeuse : allez-y plutôt à partir du 15 décembre , date officielle d'ouverture de la station, ainsi que d'Avoriaz qui se trouve à 20 minutes en voiture.

Nous avons testé Morzine hors saison, c'est très sympa car calme et pour les skieurs les pistes ne sont pas noires de monde. En revanche, la piscine n'était pas en service et le jacuzzi tellement froid que j'ai trempé mes fesses très vite et sans respirer avant de ressortir. Les magasins et la plupart des restaurants sont fermés et l'animation un peu pauvre de ce fait.


Mais nous avons trouvé un super restaurant qui proposait ce que nous recherchions pour célébrer dignement l'ouverture de la saison de ski : des spécialités savoyardes. Nous avons fondu pour une raclette copieusement servie avec ses petits oignons, ses cornichons, ses pommes de terre sur demande, ses charcutailles et sa petite salade. Endroit cosy, dans la lignée du chalet Philibert.


La montagne ça vous gagne !

jeudi, décembre 06, 2007

Ni d'Eve ni d'Adam

Voici le dernier roman d’Amélie Nothomb qui décidément pond aussi vite que Mary Higgins Clark, la qualité en plus, même si je n’ai pas aimé tous ses livres.

Celui-ci est très sympathique car elle y raconte son étrange histoire d’amour avec un japonais qui répond au doux nom de Rinri. Chronologiquement, le roman commence juste avant son expérience traumatisante racontée dans « Stupeur et Tremblements » et se termine juste après cette année de calvaire dans cette société nippone.
Rinri est doux, grand, dégingandé, romantique, japonais, il parle très mal le français et il adore regarder Amélie manger. Mais sa maladresse et leurs goûts communs font vite fondre la jeune française qui vit cette belle histoire au jour le jour, sans mettre de mot dessus. Leurs rôles sont inversés car le mot amour, l’engagement, le romantisme font peur à Amélie tandis que Rinri est fleur bleue, aime lui préparer la cuisine et lui parle mariage.
On suit donc pas à pas l’évolution de leur histoire, de la présentation aux parents et aux diaboliques grands-parents qui ricanent comme des hyènes en la montrant du doigt, en passant par les pérégrinations montagnardes d’Amélie où elle fait corps avec le Mont Fuji, on est témoins de son calvaire lors de sa présentation aux amis muets de Rinri qui la laissent mener une conférence sur la bière belge pendant trois heures de suite, on devine ses hésitations quand Rinri lui parle d’avenir et on comprend ses doutes quand elle décide de prendre la fuite.

Tout cela est raconté avec beaucoup d’humour, un ton souvent décalé, voire imagé comme une phrase que j’ai lue ce matin et qui m’a fait ricaner toute seule. Amélie raconte les retrouvailles avec sa sœur :
« Je bondis dans les bras de Juliette qui m’attendait. Après avoir henni, aboyé, rugi, blatéré, barri, hululé et glapi tout notre saoul, ma sœur me demanda :
- Tu ne vas plus repartir n’est-ce-pas ? »

Bon je ne sais pas si ça vous fait rire mais moi l’évocation de ces bruits d’animaux pour coucher sur papier sa joie, ça me plaît beaucoup…
Un bon petit roman qui se lit sans qu’on le sente passer.


mercredi, décembre 05, 2007

Les sirènes de Bagdad

Voila le dernier volume de la trilogie initiée par Yasmina Khadra, avec ses précédents titres « Les hirondelles de Kaboul » et « Attentat ». Encore une histoire bouleversante qui ne vous décevra pas.
Un jeune-homme tranquille et placide vit dans le petit village de Kafr Karam, aux confins du désert irakien. Le temps passe lentement, on débat sur la présence américaine, on travaille, on erre, on survit et on supporte sans broncher les bavures commises sur les gens de sa patrie.
Quand un soir des Gis enragés font irruption dans le village pour chercher des traces de complot et des planques pour des armes, les maisons sont mises sens dessus dessous. Et pour notre personnage, voir son vieux père à moitié nu renversé à terre devant les yeux de toute se famille, est plus qu’il ne peut supporter. C’est un outrage à la dignité des bédouins, il est arrivé à un point de non retour et décide de partir comme tant d’autres combattre le monde occidental qu’il considère désormais comme une armée du mal. Sans se retourner, il prend la route et rallie Bagdad où il intègre un réseau terroriste.

C’est un très beau roman dans lequel Yasmina Khadra dénonce la barbarie et le fanatisme, de quelque côté qu’ils soient. Il nous fait plonger dans la psychologie de ses personnages afin de nous faire comprendre le cheminement de leurs pensées et parvient à nous faire aimer le personnage central qui agit dans le but de laver par le sang l’affront fait à son père et par extension à son peuple.

vendredi, novembre 30, 2007

La nuit nous appartient

Le scénario de "La nuit nous appartient" repose sur un triangle composé de 3 hommes, un père et ses deux fils. Joseph (Mark Wahlberg) a suivi les traces de son père (Robert Duvall) et prend la direction de la brigade des stups; le deuxième fils, brillamment interprété par Joaquin Phenix, gère une boîte de nuit, se défonce et entretient des liens avec la mafia russe à qui appartient son club. Son père et son frère lui demandent de rallier leur camps en les aidant à démanteler un énorme réseau de trafic de drogue donc l'un des patrons passe ses soirées au Caribe.

Dès le début du film, on est séduits par le jeu de Joaquin Phénix, mélange de douceur et de force. Son physique atypique dérange au premier abord puis envoûte et on choisit son camps, quelques soient ses décisions. Car à le voir amoureux transi de la belle Eva Mendes, on voit qu'il est d'abord un homme qui aime son travail et sa petite amie avant d'être un voyou. De leur côté, son père et son frère qui participent à des soirées ringardes dans des salles des fêtes où sont récompensés les officiers de police font pâle figure jusqu'à ce que le vent tourne... La tension monte petit à petit, la scène de poursuite sous la pluie est ultra stressante, l'émotion est présente et les scènes d'action bien rythmées.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce film du réalisateur de "Little Odessa" et "The yards" même si la fin du film est légèrement trop parfumée à la morale américaine...

mercredi, novembre 28, 2007

Où bruncher ?


Si vous ne savez pas où aller bruncher le dimanche matin, qu'il fait froid, que vous avez envie de prendre votre temps et de ne pas vous faire rembarrer de tous les cafés parce qu'il y la queue ou qu'ils ne servent plus ou qu'il faut manger en trente minutes pour libérer la table...


J'ai la solution à l'Apparemment Café, que vous connaissez peut-être mais auquel on ne pense pas forcément pour son brunch du dimanche.


Ils proposent deux services, à midi trente ou à 14h30 et le mieux est de réserver comme ça on évite les mauvaises surprises.

La salle est chaleureuse, les murs peints dans des tons chauds, le mobilier cosy, à l'image du Central Perk de nos amis les Friends. On se croirait un peu dans le salon de quelqu'un, pour un peu on enlèverait bien ses chaussures.


Pour le brunch trois formules, soit l'assiette de saumon fumé, soit assiette de charcuterie soit assiette de fromages. Et ensuite, on coche sur le petit formulaire ce qu'on veut entre les différents jus de fruits (ananas, pamplemousse ou orange), les types de pain ( muffin, baguette ou pancakes), les tartinades (miel, confiture ou sirop d'érable), la boisson chaude, et si on veut un oeuf à la coque ou pas. C'est pas mal, copieux et pas trop cher pour un brunch.

Assiette de saumon : 21 € environ

Assiettes de fromage et charcuterie : 16,50 €


Le + : l'Apparemment café met à disposition des jeux de société (Trivial Pursuit, Pictionnnary, Scrabble, Jeux de cartes...) ce qui permet de rester ensuite une bonne partie de l'après-midi à jouer.


Autre + : le quartier dont les boutiques sont souvent ouvertes le dimanche et qui permet de se ballader sans sentir la chappe de plomb immobilisante qui s'abat sur les villes et ses habitants le dimanche après le déjeuner.


Autre + : le service est agréable.


Autre + : sympa pour le déjeuner, on peut aussi se composer des salades sur mesure en choisissant ses ingrédients.



L'Apparemment Café
18, Rue des Coutures St-Gervais
75003 Paris
Tel : 01 48 87 12 22

Faut que ça danse !


"Faut que ça danse" est une comédie de Noémie Lvovsky qui met en scène la famille Belinsky; le père tout d'abord, incarné par un Jean-Pierre Marielle charmeur et joueur, bien décidé à ne pas se laisser vieillir et qui fait la cour à des femmes plus jeunes. Amateur de claquettes et admirateur de Fred Astaire, il vit dans une apparente légèreté que l'on devine plombée par le souvenir de la shoah et de sa famille disparue pendant la déportation.

Sa femme, interprétée par Bulle Ogier, campe une gentille folle qui vit dans sa bulle (sans jeu de mot) et qui n'a plus aucun lien avec la réalité, si ce n'est son garde-malade, monsieur Moutoussamy qui veille auprès d'elle. Elle est séparée de son mari depuis quinze ans.

Leur fille, Sarah, qui cherche des réponses auprès de son père sur l'histoire de sa famille; celui-ci en parle peu ou bien édulcore la réalité en lui faisant croire depuis son plus jeune âge qu'il a presque réussi à assassiner Hitler dans son lit. Diagnostiquée stérile par son médecin, elle tombe malgré tout enceinte et poursuit donc la lignée Belinsky. Son compagnon, Arié Elmaleh joue quant à lui un personnage sans aucune consistance...


On nous présente la famille, les liens entre les personnages, et puis Sabine Azéma alias Violette fait irruption dans la vie de Salomon et c'est le début d'une jolie histoire d'amour entre deux personnes un peu farfelues.


Les acteurs sont bons, mais le scénario est poussif, les scènes sont déja vues, les ficelles apparentes, et on se demande un peu où tout ça nous mène. Le film se termine sur la naissance du descendant Belinsky, avec une scène d'accouchement pas très fine qui tend vers le comique sans y parvenir.

L'ensemble est un peu désuet mais c'est peut-être une question de génération car mes consultants aux alentours de 60 ans ont beaucoup aimé.

jeudi, novembre 15, 2007

Les promesses de l'ombre



Un très bon film de David Cronenberg à aller voir, foi de bisontine.
L'histoire : Une infirmière prononce le décès d'une toute jeune-fille morte lors de son accouchement; Anna (Naomi Watts) décide de retrouver la famille de la petite orpheline et part sur la piste d'un restaurant russe, dont elle retrouve une carte dans le journal intime de la défunte. Tout est écrit en russe, aussi se met-elle en tête de faire traduire le carnet afin de comprendre son histoire et de retrouver une famille d'adoption pour la petite fille. Mais elle ignore que cette quête va la plonger au coeur de la mafia russe installée à Londres...
Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler, mais c'est un très beau film servi par d'excellents acteurs : Naomi Watts, Vincent Cassel toujours sur le fil, et le très charismatique Vigo Mortensen. Les scènes parfois extrêmement violentes servent le scénario et contribuent à faire monter la tension et la psychologie des personnages est subtilement explorée. Une histoire atypique.

mercredi, novembre 14, 2007

Le poisson en fête

J’ai encore joué à Cyril Lignac dans ma cuisine, même si je n’arrive pas à me faire pousser le bouc…
Cette semaine, le thème sera : Comment donner un goût de fête à un banal filet de cabillaud ?

La réponse avec le cabillaud en papillotte…

Tout d’abord, sortez votre papier alu et découpez en un morceau sur lequel vous déposez avec amour votre poisson. Découpez un oignon ou deux échalotes en émincés. Sortez des feuilles de laurier de votre tupperware jauni par le temps pour parfumer la papillotte. Ajoutez une gousse d’ail entière, du sel, du poivre, un filet d’huile d’olive et du jus de citron. Refermez le papier alu pour faire un petit baluchon bien hermétique et passez au four, environ 10 à 15 minutes à 200 degrés.

En version crue...

En version cuite dans sa robe argentée...


Pour l’accompagnement, faites cuire à l’eau des pommes de terre et préparez une sauce fromage blanc/ail/ciboulette/sel/poivre que vous disposerez au cœur de chaque pomme de terre.

Lorsque le poisson est cuit, sortez le de son habit de lumière et offrez lui son heure de gloire en le faisant trôner fièrement au milieu de son harem de patates. Il sera le plus heureux des poissons, vous aussi et votre ligne aussi ! Pour une fois que je ne propose pas une recette ultra calorique, profitez-en !



C'est le moment de lui faire sa fête !

lundi, novembre 12, 2007

Piquet de grève

Y'en a marre de ces gens qui font des grèves toutes les 3 semaines et qui empêchent les autres de travailler ! Et voila-t-y pas que les étudiants rejoignent les cheminots et veulent bloquer les gares. Quel rapport dites-moi avec la choucroute de l'autonomie des facultés?
Ah ben aucune ma brave dame sauf que moi ça me donne envie de me transformer en vieux pépé de Lukie Luke et de les attendre avec ma pipe et mon fusil sur mon fauteuil roulant pour leur bourrer le mou. Le goudron et les plumes, voila ce qu'ils méritent !

Bon ok je suis un peu énervée car il se trouve que demain en fin de journée je dois prendre un train pour rentrer dans ma maison de province... alors forcément je vais être au milieu de la tourmente alors que je n'ai rien demandé et que j'ai juste essayé de m'organiser pour faire mon travail...

Le dernier gang



Pour les acteurs d'abord : Vincent Elbaz, Clémence Poésy, Sami Bouajila, Gilles Lelouche... Vincent Elbaz insuffle une belle énergie au film, Clémence Poésy de la douceur et de la tendresse, Sami Bouajila joue les amis fidèles à la vie à la mort à merveille et Gilles Lelouche le flic obsessionnel

L'histoire : Le gang des postiches, une groupe de potes d'enfance de Belleville, a sévi entre 1981 et 1986 dans une trentaine de banques. D'abord de manière artisanale, puis de plus en plus organisés au fur et à mesure que leur "popularité" augmentait aux yeux de la police. Rieurs et jouant avec les nerfs des policiers, ils les narguent en opérant affublés de costumes grotesques : prêtre, russe, pilote, rabbin... C'est une histoire vraie qui est adaptée au cinéma et dans laquelle le réalisateur ajoute aussi une dimension sentimentale avec l'histoire d'amour qui lie le leader, (vincent elbaz), et sa femme (clémence poésy), une jeune-femme qu'il sort de son confort bourgeois et qui tombe amoureuse de lui le jour où elle subit une de ses attaques dans une banque.

C'est rythmé, les situations sont souvent cocasses et assez peu violentes malgré le sujet, Vincent Elbaz trouve un rôle qui lui va à meveille et qui réveille le petit grain de folie qui est sous-jacent chez lui.

La chambre des morts

Quelle coïncidence... L'autre jour, j'ai acheté ce polar de Franck Thilliez, auteur dont le nom ne me semblait pas inconnu... ce n'est qu'après mon achat que je me suis aperçue qu'il s'agissait de l'auteur de "La forêt des ombres", autre roman noir sur lequel vous pouvez retrouver mon post dans la rubrique mes bouquins.

Aujourd'hui, je tape le titre sur google à la recherche d'une photo de la couverture pour le blog; et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que roman vient d'être adapté au cinéma par Alfred Lot (vous le connaissez vous celui là?) avec Mélanie Laurent, Eric Caravaca, Gilles Lellouche et Laurence Cote (déja ces noms là vous sont plus familiers je pense). Le film sort donc le 14 novembre, c'est à dire mercredi.

L'histoire : Deux amis récemment licenciés roulent à fond dans un champs d'éoliennes, phares éteints, le moteur vrombissant, à la recherche d'adrénaline... jusqu'à ce que boum, ils percutent un corps. A côté du cadavre, une valise remplie de 2 millions d'euros, de quoi les mettre à l'abri pour un bon moment. Ils décident alors de dissimuler toute trace de collision et de couler le corps pour profiter de cette chance inespérée. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que cette mort est liée à l'enlèvement d'une fillette aveugle dont le ravisseur réclamait 2 millions d'euros de rançon...

Bref, je viens de finir ce roman, et je ferai un peu la même critique que pour l'autre (je ferais mieux de relire ce que j'avais dit d'ailleurs avant de sortir un commentaire contradictoire de l'autre); l'intrigue est bien ficelée et on rentre tout de suite dans cette atmosphère sordide située dans la région du Pas-de-Calais, berceau des tueurs en série et pédophiles par excellence. Tout est bien documenté, et les démonstrations sur la taxidermie sont d'une grande précision, elle sont à la fois intéressantes et utiles à la progression de l'enquête. Malheureusement, comme je trouve dans de nombreux polars, les personnages ne sont pas assez fouillés, on ne fait qu'effleurer leur psychologie. Lucie, la jeune flic douée qui veut faire ses preuves a les honneurs de l'auteur qui rentre un peu plus dans son ciboulot sans toutefois nous éclairer beaucoup sur son passé qu'on devine pourtant trouble et qui expliquerait sa fascination pour le corps, et pour la mort.

Je n'en dis pas plus sinon je vais en dévoiler trop, mais non seulement les personnages ne sont pas assez fouillés, mais en plus il y a des ellipses dans la narration qui sont frustrantes, notamment sur le dénouement ou la description de l'assassin. Toute la narration est centrée sur la progression de l'enquête, les démonstrations scientifiques qui rendent les événements plausibles, mais elle fait l'impasse sur les personnages eux mêmes, qui ils sont d'où ils viennent, ce qu'ils pensent, leurs mobiles... ah si , l'assassin à la fin sort une phrase du type "je n'ai pas supporté que mon papa tue ma maman"... oui ben pour moi ça ne justifie qu'elle se mette à l'âge adulte à fabriquer des poupées en chair et vicères et qu'elle torture des humains, c'est un peu léger je trouve...

vendredi, novembre 09, 2007

Chagrin d'école

Daniel Pennac, bien connu pour sa prose joyeuse et vivante, vient d’être récompensé pour son dernier livre « Chagrin d’école », par le prix Renaudot dans la catégorie Roman.
J’en suis la première étonnée, non pas que je remette en cause le mérite de Pennac, mais son livre tient plus de l’essai que du roman. Enfin bref, ce n’est pas bien grave.
Mais je suis plutôt contente qu’un auteur pas toujours considéré comme « sérieux » soit récompensé par un jury dit « sérieux ».

Dans ce roman donc comme ils l’appellent, Pennac fait revivre pour nous le cancre qu’il était à l’école ; pas un cancre qui provoque les profs, non, juste un élève muré dans son complexe de comprendre moins vite et moins bien que les autres. Pennac, devenu depuis l’auteur que l’on connaît mais aussi un prof de français, revient donc sur cette période pour expliquer le point de vue de ces élèves qui peinent à suivre le rythme des programmes et que l’on délaisse pour s’intéresser aux plus rapides.
Il s’interroge sur le rôle de l’école, celui des professeurs, les techniques pour intéresser les élèves aux grands classiques, pour faire travailler leur mémoire, leur faire comprendre les mécanismes de la grammaire, leur donner le goût de la lecture et tirer vers le haut ceux en qui il se reconnaît.

Son écriture est toujours agréable et fluide, le sujet intéressant bien que tiré un peu en longueur sur la fin selon moi.

La recette des cookies

Cookies version chocolat blanc en pleine cuisson


Voici en exclusivité une recette de cookies savoureuse... un moyen facile de s'offrir une part de bonheur dans ce monde de brutes... du petit Jésus en culotte de velours, je ne vous dis que ça.

Pour citer mes sources, cette recette vient du Larousse de la cuisine offert par ma grand-mère pour un Noël, une vraie mine...


140g de beurre
180g de chocolat noir
100g de sucre brun
100g de sucre semoule
1 oeuf
225g de farine
1 cuillère à café rase de levure
quelques gouttes d'extrait de vanille
sel


(Pour info, je n'ai mis que du sucre semoule et remplacé les gouttes d'extrait de vanille par du sucre vanillé qui se conserve mieux. Et j'ai fait moitié chocolat blanc moitié chocolat noir, on peut aussi ajouter des noix).

  • Préchauffer le four à 180 degrés. Graisser la tôle avec du beurre. Concasser le chocolat en petits morceaux.
  • Ramollir le reste de beurre (un petit coup rapide de micro ondes fait bien l'affaire) et ajouter le sucre semoule ainsi que le sucre vanillé. Battre le mélange.
  • Ajouter l'oeuf. Tamiser la farine (pas obligé non plus...) avec la levure et 1 pincée de sel. Incorporer la farine petit à petit.
  • Rajouter le chocolat (dans le cas où vous faites mi-chocolat blanc mi-chocolat noir prévoir de répartir la pâte dans 2 plats).
  • Prélever des portions de pâte avec une cuiller à soupe et les poser sur la tôle. Former des disques de 4 à 5 centimètres si vous ne voulez pas que ça ressemble à des cookies géants comme les miens, ce qui n'est pas plus mal remarquez.
  • Enfourner à mi-hauteur et faire cuire pendant 10 minutes enviro
  • Sortir les biscuits du four et laisser refroidir sur la tôle pendant 5 minutes.Décoller et laisser refroidir complètement sur une grille.

Cookies version chocolat noir

Mmm c'est tellement bon ! d'ailleurs une souris est venue piquer la moitié du cookie en bas à gauche... mais qui ça peut bien être?

mercredi, octobre 31, 2007

L'auberge du pont du diable


Une grande découverte au hasard d'une ballade vers la source du Lison. La Franche-comté nous étonne chaque we un peu plus, tant par la beauté des sites que nous visitons que par la qualité de la cuisine.

Certes, il ne faut pas être abonnée aux salades vertes sans huile pour apprécier ce type de gastronomie qui est parfois un peu ... comment dire? et bien oui, un peu lourde...


Donc, après avoir visité la source du Lison où il y a une magnifique cascade qui surgit de la montagne, nous nous sommes retrouvés en quête d'un lieu où manger.

A quinze heures, nous avons déniché un endroit rare et typique, "l'auberge du pont du diable" à Crouzet Migette (non ce n'est pas un gros mot, c'est un village) où nous nous sommes réchauffés dans une atmosphère à la fois authentique et chaleureuse. Des poutres au plafond, des serveurs sympathiques, un bon jus de pommes artisanal servi en attendant que les tables se libèrent...

L'heure tournant, le chef ne pouvait plus nous servir toute la carte, donc on l'a laissé nous apporter sur la table de grands plats garnis de pommes de terre sautées persillées délicieuses, de saucisse ornanaise, de jambon à l'os, de grands saladiers , de morbier, de comté et de cancoillotte chaude... Tout était un délice, et mieux qu'au bistrot romain, on pouvait réclamer du rab sur tous les plats.

Si vous arrivez à une heure plus décente, vous avez plus de choix. Laissez-vous séduire par les spécialités du coin : croûte aux morilles (cf la photo), l'omelette du Niaud baveuse (au fromage, jambon à l'os, champignons...), la fondue au vieux comté, le jambon à l'os (dément), fondue bourguignonne et autres mets savoureux.


Les prix sont raisonnables, et ils proposent des menus à 16,50€, 21,50€ et 26,50€ pour des portions gargantuesques et une grande qualité de produits.


L'auberge du pont du diable chez Boscher

2 rue de l'auberge

25270 CROUZET MIGETTE

tel : 03 81 49 54 28


Hors saison, il vaut mieux appeler avant car ils ne sont pas ouverts tous les jours.

Le coeur des hommes

Il est facile de critiquer les films à suite, et je suis souvent la première à le faire car on a tendance à être déçus, à voir la même recette réexploitée en moins bien.
La presse n’a pas accueilli « Le cœur des hommes 2 » avec beaucoup des chaleur, mais j’avais néanmoins envie de retrouver les bonnes boutades des quatre compères : Antoine, Alex, Jeff et Manu.
Et même si c’est une réchauffade de la première mouture, elle n’en demeure pas moins savoureuse, un peu comme un bon plat en sauce dont les ingrédients s’expriment à leur deuxième passage au micro-ondes.
Les personnages nous font rire, nous touchent, ressemblent aux garçons qu’on connaît et nous aussi on a envie de parler avec eux, les pieds dans l’eau de la piscine de Jeff.
Alex le prédateur de femelles se fait larguer par sa femme, Antoine le romantique croise sa deuxième chance, Jeff prend le taureau par les cornes et Manu vit une passion adultérine.
Ca parle beaucoup d’amour même si la fidélité n’est pas toujours au rendez-vous, et surtout d’amitié. Une amitié qui ne juge pas, qui soutient et c’est sans doute ce qui nous fait ressortir de la salle avec un grand sourire et une envie d’appeler ses copains.

jeudi, octobre 25, 2007

Le grand café

Situé à côté du casino de Besançon, le grand café offre une salle de restaurant vaste et malgré tout chaleureuse. Une moquette bien épaisse au sol, des couleurs chaudes aux murs et des éclairages qui réchauffent l’atmosphère. En regardant dans le détail on s’aperçoit que tout n’est pas du meilleur goût et qu’ils ont tenté de faire une déco un peu lounge avec fausses vieilles pierres apparentes, peintures aux murs et mélanges de couleurs pas toujours très judicieux.
La carte est plutôt alléchante, tartares et carpaccios de poissons, millefeuilles de tomates mozzarella, soupe de potiron, agneau façon tajine, dorade grillée ou sole accompagnée de son riz au curry et lait de coco…
Mais les plats sont inégaux… Mon entrée de st jacques rôties sur salade avec des petites spirales de parmesan était fameuse, les st jacques bien épaisses et goûtues à souhaits. Pour monsieur X, le plat n’était pas à la hauteur de ce qui était annoncé car sa verrine de tartare de thon sentait le vieux poisson… Ensuite les plats : la brochette de filet mignon de porc au soja et miel était beaucoup trop sucrée, le cuisinier avait dû faire tomber le pot de miel dans sa préparation ce qui masquait le goût de tout le reste et en plus de ça, ça donne très soif. Quant à la souris d’agneau façon tajine elle était très savoureuse et tendre. En dessert, nous avons pris une tarte Tatin accompagné de sa boule de glace et de crème fraîche, c’était très bon.
Le service est plutôt agréable, bien qu’un peu odorant…
Un lieu cosy où il fait bon se poser mais c’est dommage qu’un plat sur deux soit bon, car ce n’est quand même pas donné, 7 euros les entrées, entre 12 et 15 euros les plats et les desserts 5 euros environ.
Le grand café
1 av. Edouard Droz
25000 Besançon
Tel : 03 81 47 49 01

vendredi, octobre 19, 2007

Michael Clayton

Un sujet classique, des critiques correctes, mais une affiche avec Georges Clooney donc j’ai dit banco, allons voir « Michael Clayton » au cinéma.

Georges Clooney, alias Michael Clayton, est un avocat qui travaille dans un gros cabinet. Un de ses collègues, qui travaille depuis six ans sur la défense d’un de ses clients dans une affaire d’intoxication à l’engrais, en est devenu maniaco-dépressif au point de sortir son zob en plein réquisitoire. Parallèlement à cela, on devine que Georges est peu présent pour sa famille, qu’il manque de sommeil pour écouter les histoires abracadabrantes de son petit garçon, qu’il a un passé de joueur de poker et qu’il s’est fait planter par son frère alcoolique ave qui il a acheté un bar.
Toutes ces petites histoires parallèles sont les morceaux d’un puzzle qu’il est très difficile de recomposer. Alors pendant deux heures on tend l’oreille en quête d’une information qui nous permettra de résoudre au moins une de ces énigmes et de comprendre les liens des protagonistes entre eux.

Georges a le teint blafard, il a troqué sa blouse de pédiatre au sourire charmeur pour un costume sombre et un œil cerné aussi vif que celui d’un poisson. Malgré cela il conserve toujours son sex appeal, même si on lui tendrait bien une tasse de nespresso pour le réveiller un peu…

Bref, le grand problème c’est que pendant la dernière demie-heure, quand le dénouement approche et qu’on démêle enfin les fils de ces innombrables histoires, mes yeux se sont fermés. Et oui, et là impossible de résister, lovée que j’étais dans le cocon chaud de mon siège… ça commence à m’arriver un peu trop souvent ce genre de situation, mais que voulez-vous c'est la vieillerie ! Il y avait un collègue ronfleur derrière moi donc je ne suis pas la seule à trouver que ce film a un effet quelque peu soporifique…

dimanche, octobre 14, 2007

Murder

J’ai testé pour vous la murder ou soirée enquête. Mais qu’est ce que c’est que ce concept encore ?
La murder est une sorte de cluedo géant dans lequel chaque participant incarne un personnage clef de l’intrigue. L’organisateur du jeu achète au préalable un scénario qui définit le lieu où se déroule l’histoire, les différents personnages et les liens qui les relient entre eux, l’intrigue et les règles du jeu. Il envoie à chaque participant le descriptif de son personnage : passé, raison de ses actes, psychologie, indices contenus dans son sac qui peuvent être découverts par les autres joueurs.

Par exemple : notre murder avait pour cadre un hôpital de Détroit où un grand médecin urgentiste a été assassiné. Les différents personnages sont composés du personnel soignant (internes, infirmières, chirurgiens, directeur de l’hôpital) et de personnages annexes (la veuve, des preneurs d’otage, un télé-évangéliste). Chaque personnage doit cacher un passé souvent peu reluisant tout en tentant d’en savoir plus sur les autres personnages qui sont tous plus véreux les uns que les autres.A l’heure dite, rendez-vous donc à l’endroit où la murder se déroule, en costume et dès qu’on franchit la porte d’entrée, on doit interpréter son personnage avec conviction pour une enquête grandeur nature qui dure quatre heures.

Maintenant que vous avez saisi le concept, je peux vous livrer mes impressions. Je devais tenir le rôle de la veuve éplorée (heureusement un peu de sérum physiologique sur le mascara ça fait des grosses traînées noires), simuler une relation avec un garçon que je n’avais jamais vu de ma vie, parler pendant de longues heures d’affaires de mafia, de trafic d’organes et de meurtre en gardant mon sérieux, et surtout j’ai simulé un accouchement devant 10 personnes… une magnifique poupée est sortie de mon ventre en mousse…
Le bloc opératoire est simulé par une table à manger recouverte d’un drap blanc, des radios accrochées aux fenêtres et des instruments chirurgicaux tels que presse ail, ciseaux, couteaux crantés…

C’est sympa, c’est une façon pour le moins originale de faire connaissance avec des gens qu’on ne connaît pas, on se prend au jeu d’enquête et on négocie des échanges d’informations pour pouvoir descendre les autres. C'est une façon de faire vivre l'éternel colonel moutarde...

Et voila la fine équipe avant le démarrage du jeu…

jeudi, octobre 11, 2007

Un secret

Je suis allée voir l’adaptation au cinéma du roman de Claude Grimbert « Un secret » que j’avais lu il y a quelques deux ou trois ans. Un très beau roman, à l’écriture fluide, qui nous emmène en douceur jusqu’à la découverte du secret familial qui plâne au dessus de la maison des Grimbert, anciennement Grinberg.
Le film est très fidèle au roman tant dans sa construction que dans les personnages qui y sont tous incarnés par de très bons acteurs : Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Mathieu Amalric…
Une mention spéciale à Cécile de France qui irradie, qui est lumineuse et naturelle. Notre Patrick que j’aime bien en tant qu’acteur, je l’ai trouvé un peu figé dans ce personnage, empreint d’une expression aussi lourde que quand il chantait « le soleil veut pas d’moi tu rêves depuis longtemps… sur la télé la neige a envahi l’écran… ».

Je ne peux pas vous raconter l’histoire sans vos dévoiler une partie du secret, mais en bref ça parle d’amour bien sûr, de famille, de la fuite des juifs en zone libre, des secrets de famille…

Malgré quelques longueurs que je n’avais pas ressentie dans le livre, c’est plutôt une bonne adaptation fidèle au roman.

dimanche, octobre 07, 2007

Rugby

Après la coupe du Monde de football, cette fois c’est au tour du ballon ovale de nous faire vibrer.
Je suis depuis le début de la coupe les matchs des Français qui après avoir pris une déculottée contre l’Argentine, vont de succès en succès. C’est l’esprit du sport français, nos équipes peuvent être aussi décevantes qu’héroïques.
Hier, on est arrivés au point d’orgue avec une victoire contre les All-Blacks qui n’ont pas su nous intimider avec leur haka ; ah, ils étaient fiers nos joueurs, solidaire sur la ligne de moitié de terrain, et les défiant du regard…un vrai combat de coqs. Mais c’est nous les coqs, alors quoi de plus normal que cette belle victoire qui nous ouvre les portes de la demie-finale ?
Je ne suis pas sûre d’avoir envie d’inciter mes enfants à se le faire casser les côtes et les vertèbres en jouant au rugby, mais lorsqu’il ne s’agit que d’inconnus, on peut dire que c’est un vrai beau sport d’hommes. Un bel esprit, des mâles des vrais qui ne jouent pas aux mannequins dans les magazines (à part Michalak mais je ne l’aime pas), rien que des bons gros gars avec qui on pourrait se payer une bonne tranche de rigolade. Et puis quand ils marquent un essai, ils ne se sentent pas obligés de jouer la fausse modestie à la Thierry Henri qui fait la gueule en courant comme un lapin autour du terrain. Eux au moins, ils laissent éclater leur joie simplement et se sautent dans les bras et se tapant le dos avec leurs grosses paluches.
Oui j’avoue sans honte qu’hier soir j’ai vibré devant mon poste, j’ai même poussé des cris, sauté sur le canapé et me suis levée dans mon salon les poings dressés vers le ciel… Mais qui ne saute pas n’est pas français, hé, qui ne saute n’est pas français !
Bref, dans le match rugby/football, vous aurez compris de que côté mon cœur balance… Rendez-vous samedi prochain !

jeudi, octobre 04, 2007

Kafka sur le rivage


Voila un livre que j'ai beaucoup aimé mais qui est tellement riche et complexe que je ne me sens pas trop de vous le résumer ou de vous l'expliquer. D'ailleurs on ferme le livre avec le sentiment de ne pas tout avoir saisi... prise d'un coup de flemme, je fais donc un copier coller d'un résumé trouvé sur la toile.
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. "Tu tueras ton père et tu coucheras avec ta mère". Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.
Euh voila... vous n'avez rien compris? c'est normal, lisez donc le livre si vous avez le courage, il y a 600 pages mais ça vaut le coup, c'est très onirique et poétique.

99 francs

Je n’avais pas lu le livre lors de sa sortie, peut-être une réaction inconsciente contre ce matraquage marketing massif que dénonce justement le sujet.
Mais je n’allais pas louper l’adaptation au cinéma !

Alors pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, le personnage principal, une sorte de dandy déjanté aux faux airs de Frédéric Beigbeder, est concepteur rédacteur dans une grosse agence de publicité « Ross & Witchcraft ». Toujours en avance sur son temps en terme de mode, il est imbu de sa personne, vaniteux, lâche et défoncé à longueur de journée.

Deux grands événements sont au centre de l’histoire : son histoire avec Sophie, une superbe employée dont il tombe amoureux même s’il n’assumera rien du tout, et un contrat avec Madone, une grosse boîte de produits laitiers.

Le réalisateur, Jan Kounen dont j’avais vu le non mémorable « Blueberry », parvient, à l’instar de son personnage, à nous faire vivre une overdose : overdose de drogue, de vomi, de sang, de vulgarité. Certains passages sont très scatos sans que ça n’apporte rien au film et ça alourdit beaucoup le sujet. Fan des séquences d’animation insérées dans ses films, il nous en propose une très (trop) longue qui là encore ne semble faire plaisir qu’à lui-même mais n’apporte rien à son propos.

Le début du film où les lieux, les personnages, le monde de la pub sont disséqués est plutôt sympa ; mais à partir du moment où Octave entame une prise de conscience que le monde de la pub est vraiment trop cruel et que son budget Madone pourrait faire vivre de pauvres enfants affamés partout dans le monde, ça ne va plus.

En tout cas les acteurs Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin (en créa hirsute et arrogant) et Patrick Mille en petit commercial étriqué dans son costume (l’ancien Chico des pubs ou encore le petit ami de Marie Gillain dans « Mon père ce héros ») sont tous excellents, et certains passages qui nous font pénétrer à l’intérieur même des pubs sont intéressants. Mais Jan Kounen, il faut qu’il arrête la fumette…


vendredi, septembre 28, 2007

La fache cachée

Bernard Campan fait ses premiers pas en tant que réalisateur avec cette histoire d'un couple qui se croise et ne parvient pas à tout se dire.
On ne suit les deux personnages interprétés par Bernard Campan et Karin Viard que le we et on ignore tout de leur vie sociale, en dehors de leurs meilleurs amis respectifs, soit au total 4 protagonistes. Le mari soupçonne un mal-être chez sa femme mais ne parvient pas à le découvrir, puisque c'est ce qui fait l'intrigue du film. Il se gâche la vie avec de grands raisonnements sur la signification du bonheur, le sens à donner à sa vie, le pourquoi des futilités... Bref avec ses grands questions métaphysiques il n'aide pas beaucoup sa femme un peu momolle à retrouver son peps.
Et puis à la fin le malaise est dévoilé, on comprend certaines réactions, la façon de jouer de Karin Viard qui est parfois agaçante et on décrypte certaines scènes.
L'ensemble n'est pas mal, c'est intéressant de suivre ce couple qui s'aime mais qui ne parvient pas à tout se dire mais ça manque un peu de tonus par moments. Jean-Hugues Anglade est très bien en meilleur ami. A aller voir un après-midi de pluie même si ça ne remonte pas forcément le moral.

jeudi, septembre 27, 2007

Les poires à la crème chocolat

En m'inspirant d'une recette de crème anglaise au chocolat trouvée sur le site Marmiton et en considérant mon envie de manger des poires, j'ai préparé des poires à la crème au chocolat.

Préparation pour 5 personnes environ.

Pelez 5 poires que vous découpez en cubes un peu grossiers. Faites les revenir avec un fond de beurre dans une poele. Lorsqu'ils deviennent un peu mous et dorés, sortez les du feu.






Faites bouillir 50 cl de lait dans une casserole dans laquelle vous incorporez 300g de chocolat à faire fondre.



En même temps, faites chauffer à feu doux 8 jaunes d'oeufs et 250g de sucre en poudre.
Fouettez bien le mélange jusqu'à ce que ça devienne onctueux. Enlevez cette préparation du feu et insérez doucement une petite partie du lait au chocolat. Fouettez sans arrêter. Remettez la casserole sur le feu et incorporez toute la préparation au lait et chocolat tout en fouettant pour éviter de faire tourner la crème. Il ne faut surtout pas que le mélange se mette à bouillir. Fouettez pendant un moment puis sortez du feu et continuez à mélanger pendant quelques minutes.

Laissez les poires à température ambiante ou mettez les dans un tupperware pour qu'elles restent un peu tièdes. Mettez la crème au frigidaire.

Servez dans des petits pots individuels dans lesquels vous mettrez un fond de crème au chocolat que vous recouvrirez de cubes de poires tièdes.
Conseil : faites une ou deux séances de muscu avant car le fouet ça fait travailler le biceps !

Avertissement du chef : le chef vous délivre la recette avant même de l'avoir testée et décline donc toute responsabilité en cas d'indigestion.

mercredi, septembre 26, 2007

De Marquette à Vera Cruz

Ca faisait un petit moment que j'entendais parler de Jim Harrison dont je n'avais jamais lu un livre. C'est chose faite.
L'histoire : David Burkett, quatrième du nom, fait partie d'une grande famille aisée et bien connue dans le Michigan. Sa mère est une alcoolique dépressive et son père un vieux vicelard obsédé par les jeunes filles, mais ils font toujours bonne figure dans les soirées mondaines... ce sont les Burkett tout de même. Adolescent, David tombe amoureux de Vera, la fille de l'homme de confiance de son père; mais elle n'a que 13 ans, aussi David résiste-t-il aux provocations de la jeune-fille qui est consciente que son charme opère. Mais un soir, le père de David, ivre, la viole.
A partir de là, Megan décide de prendre la tangente pour échapper à la domination de ce patriarche libidineux et dangereux. Quant à David, profondément perturbé par l'événement, il va s'embourber dans la quête de lui-même. Quand il finit le lycée, il décide de refuser la vie que lui offrent ses parents : une vie facile, faite d'argent, de pouvoir et de domination sur les autres. Il se plonge dans l' étude de la déforestation du Michigan opérée par sa famille quelques générations plus tôt, et souhaite ainsi dénoncer les abus des Burkett pour se racheter. Cette quête devient bientôt une obsession qui l'empêche de devenir lui-même, trop occupé à dénoncer sa famille. Et pourtant, comble de l'ironie, c'est en comptant sur l'argent de sa mère qu'il peut mener cette vie oisive ponctuée de parties de pêche et de recherches pour son livre.
C'est un peu lent à démarrer, et l'obsession de David pour les méfaits de sa famille devient une sorte de leitmotiv lancinant qui alourdit la lecture. Mais l'auteur pose bien son histoire et il est intéressant de suivre l'évolution du personnage principal dans ce roman d'inititiation. On y comprend que son rapport à l'argent, son rapport aux femmes, son rapport au travail et à la nature, tout est déterminé par son passé familial auquel il tente tant bien que mal d'échapper. Je n'ai pas adoré et j'avoue m'être parfois forcée à ne pas reposer mon livre, mais c'est malgré intéressant à lire et j'attends de découvrir d'autres romans de cet auteur.

Ariane et Barbe Bleue à l'opéra Bastille

L'opéra ça n'a jamais été mon truc, en dehors des supers grands classiques type Carmen dont je me surprends parfois à chanter les airs sous la douche. Mais on m'a proposé d'aller à l'opéra Bastille voir Ariane et Barbe Bleue de Paul Dukas et j'ai sauté sur l'occasion...

Je ne suis pas grande connaisseuse donc c'est difficile pour moi d'étoffer mon jugement; tout ce que je peux dire c'est que la musique ne s'envole pas et ne nous emporte pas, les voix des chanteurs ne sont pas extraordinaires et l'ensemble reste très statique. Ca pédale un peu dans la choucroute quoi, on attend que ça décolle et ... non.... ça ne part pas. Du coup on est frustrés.
Alors peut-être que la deuxième partie de l'opéré est différente, mais ça je n'en sais rien car nous sommes partis à l'entracte. En tout cas quand les lumières se sont rallumées à la fin de la première partie, des spectateurs ont hué... c'est dire...

Ce post n'étant ni très technique ni très étoffé, je vous propose de découvrir le résumé wikipédia de Barbe bleue, personnage qu'on connaît tous de nom mais quand même on ne sait plus très bien qui c'est...

Un riche et vieux gentilhomme terrifie les femmes, non pas à cause de sa barbe bleue (il était roux) mais à cause de ses mariages successifs, dont on ne sait ce que les épouses sont devenues. Il propose à une voisine d'épouser une de ses deux filles, mais aucune des deux ne le souhaite. Finalement, la cadette accepte.
Quelques temps après les noces, Barbe-Bleue doit partir en voyage. Il confie à sa jeune épouse un trousseau de clefs ouvrant toutes les portes du château, mais il y a un petit cabinet où elle ne doit entrer sous aucun prétexte. Rongée par la curiosité, elle pénètre dans cette pièce et y découvre les corps des précédentes épouses, accrochés au mur. Effrayée, elle laisse tomber la clef, qui se tache de sang. Elle essaye d'effacer la tache, il s'agit d'une
clef fée, et le sang ne disparaît pas.
Barbe bleue revient en avance. Furieux d'avoir été trahi, il s'apprête à égorger sa femme, comme les précédentes. Comme elle attend la visite de ses deux frères, elle appelle à plusieurs reprises sa sœur, qui est montée en haut d'une tour : « Anne, ma
sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? - Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie ». Au dernier moment, les deux frères arrivent et tuent Barbe-Bleue. Sa fortune revient à sa femme, qui en fait bon usage et se remarie.

dimanche, septembre 23, 2007

Le mariage de tuya

Voici un très beau film qui vient de sortir et que je vous conseille fortement.

Tuya, une bergère mongole, travaille d'arrache-pied pour subvenir aux besoins de sa famille; son mari, handicapé, ne peut pas l'aider et la santé de Tuya est bientôt menacée par le rythme qu'elle mène. Avec l'accord de son mari, elle décide de divorcer afin de trouver un homme qui puisse l'aider à faire tourner la ferme et à nourrir leurs deux enfants. Cependant Tuya, qui aime profondément son époux, impose une condition à tous ses prétendants : que son mari reste vivre avec eux.

Les paysages sont magnifiques, les couleurs éclatantes, les acteurs sont beaux, l'histoire simple et émouvante. Le réalisateur, récompensé par l'ours d'or au festival de Berlin, nous fait suivre le quotidien de cette famille menacée par la précarité de sa situation mais qui reste toujours unie; de manière pudique, le film dévoile les sentiments qui lient les différents protagonistes à travers des situations et des actes mais jamais par de grands discours et c'est d'autant plus touchant.

Tout est beau dans ce film qui offre un agréable moment de dépaysement.

vendredi, septembre 21, 2007

Automne

Ah bah ça y est, pas moyen d’y échapper à cette date fatidique du 21 septembre… c’est pas pour miner votre moral d’acier, mais aujourd’hui on entame une nouvelle saison tout en orange et jaune. Si seulement on pouvait avoir un été indien digne de la pub Rouy avec la voix rassurante de notre ami Joe Dassin en fond sonore…

D’un point de vue purement calendaire, l’été s’est achevé hier, ça on ne peut rien y faire. Mais comme « tout fout le camps », que « ah ma bonne dame y’a plus d’saison », que « le climat se détraque » et que « la nature nous fait payer nos abus », j’ose espérer qu’on fêtera le nouvel an en bikini ? On avait déjà eu un mois d’août à Pâques, un mois de novembre en août, alors pourquoi pas un 1er janvier sous le soleil de mai ?

En attendant, prenons la vie du bon côté ; c’est le moment de ressortir nos bons vieux pulls sur lesquels on avait craqué l’an dernier, de remonter des caves nos mitaines et nos écharpes et de savourer sans culpabiliser des bons plats d’hiver. Et puis sous peu on sera assaillis de toutes parts par les pubs Joué Club, Barbie et Mattel en vue de l’arrivée de Noël et on passera nos samedis à râler contre tous ces cons qui font les courses pile le même jour que nous.

On y survit chaque année à cette époque un peu entre deux où on tend le cou au moindre rayon de soleil et où on a l’impression de ne plus savoir comment c’est la vie sans manteau.

Haut les cœurs et écoutons plutôt la chanson de Joe…et admirez la qualité du play-back !

jeudi, septembre 20, 2007

Rock'n'roll



La fondation Cartier propose jusqu'au 28 octobre de découvrir la naissance du rock, entre les années 1939 et 1959.
Au rez-de-chaussée, on est plongés dans une ambiance très 50's, entre une colonne de juke-box rutilants, une cadillac beige - symbole de réussite de l'époque -, la reconstitution d'un studio d'enregistrement et les guitares des plus grands.
Un film de 50 minutes retrace les débuts du rock, et permet d'écouter les grands classiques de Buddy Holly, Little Richard, Elvis, Jerry Lee Lewis et tous ceux qui ont contribué à l'explosion de ce genre nouveau, parfois censuré dans certains états. On y apprend qu'au tout début, les chanteurs blancs qui ont connu le succès n'ont souvent fait que réinterpréter des chansons de blacks, beaucoup moins bankables pour les producteurs de l'époque.
Au sous-sol, une sorte de parcours chronologique pose les grandes étapes, liant étroitement histoire et musique; des bornes munies de casques permettent d'écouter les tubes des chanteurs qui ont particulièrement marqué leur époque.
C'est une exposition sympa à faire, j'y suis allée dimanche et il y avait peu de monde. Mais je n'ai pas eu l'impression d'y apprendre énormément de choses ou de voir beaucoup d'images inédites par rapport à d'autres documentaires du même genre que j'ai pu voir.
A voir quand même, ça fait du bien de réécouter du bon vieux rock ailleurs qu'à des mariages...et puis c'est si bon de voir ces jeunes gars gominés agiter leur banane (celles qu'ils ont dans les cheveux j'entends) en se déhanchant comme des fous.
En prime, la Fondation Cartier offre un CD de 12 grands classiques.

lundi, septembre 17, 2007

Les amants du spoutnik


J'ai découvert Haruki Murakami avec ce beau roman qui nous place au milieu d'un triangle amoureux.
Sumire, une jeune-fille fantasque et déguenillée qui rêve d'écrire, passe ses journées à noircir des pages en rêvant d'embrasser une carrière d'écrivain. Elle se confie à son ami instituteur qui est secrètement amoureux d'elle. Bientôt Miu, une femme plus âgée et enveloppée d'une aura mystique, entre en scène.
L'écriture enlevée et déliée de l'auteur nous entraîne dans ce roman qui commence par raconter le quotidien somme toute assez banal des deux jeunes avant de prendre une dimension plus aérienne au fil des pages. Les personnages se muent, grandissent, dévoilent leurs fêlures jusqu'à ces dernières pages qui nous laissent la liberté d'imaginer le destin qu'on souhaite donner à Miu...

Arcimboldo au musée du Sénat

Ca vous dit quelquechose ces personnages en légumineux? Arcimboldo est connu pour ses portraits composés de pommes de terre, aubergines et fleurs que l'on a tous vus dans un manuel scolaire ou un livre d'art.
Le musée du Sénat lui offre ses murs pour une exposition qui se tient jusqu'au 13 janvier 2008 et qui permet de retracer l'oeuvre de cet artiste du 16e siècle (1526-1593) dans son contexte. On y découvre une partie plus méconnue de son travail, avec ses tapisseries, portrait plus "académiques" et oeuvres graphiques.

A l'entrée de l'exposition, une oeuvre de Bernard Pras, artiste contemporain qui s'inspire de ces têtes anthropomorphes, propose une mise en volume de fruits et légumes dont l'ensemble ne prend sens qu'à travers une loupe.
J'en profite pour vous mettre le lien du site de cet artiste dont le travail est pour le moins surprenant, en témoigne cette photo.

http://www.pras-bernard.com/

jeudi, août 23, 2007

Ratatouille

Pas la peine de vous présenter ce film dont les bandes annonces et les affiches sont omniprésentes depuis sa sortie.
D'ailleurs je viens d'utiliser le mot film pour un dessin animé aux effets très spéciaux. La qualité des images est assez stupéfiante, certains détails sont très réalistes, comme par exemple les poils des rats, les mouvements de leur corps ou certaines images de Paris.
En revanche, je n'ai pas aimé les humains dont le dessin est un peu vulgaire, mais j'imagine que c'est un parti pris et que ce n'est pas par fainéantise qu'ils ont choisi ce type de dessin.
Ca parle de la nécessité de trouver sa voie et de se battre pour ses ambitions, de l'honnêteté qui paye toujours, de l'égalité des chances...et surtout de cuisine et c'est ce qui m'a le plus plu. Les scènes où on voit le petit rat et sa marionnette de cuistot couper, émincer, saupoudrer, touiller, peler, râper... valent bien les séances du samedi matin de Cyril Lignac.
C'est sympathique même si j'ai trouvé que certains moments étaient un peu longuets (comme dirait Jean) et j'imagine que ça doit bien s'exporter à l'étranger avec cette vision de Paris capitale de la grande bouffe.

lundi, août 20, 2007

Du côté du passage Brady


"Asseyez-vous, si vous n'aimez pas, on vous rembourse le repas", telle est la rengaine que nous servent les serveurs rabatteurs du passage Brady. On snobe les premiers pour montrer qu'on ne se fait pas avoir (à d'autres le pas satisfait remboursé, on sait bien qu'ils n'ont pas le service après vente de Darty), et quand on s'aperçoit qu'on distingue la lumière à l'autre bout du passage, on s'assoit à la première table libre. On aurait l'air un peu bêtes de faire demi-tour et de retourner commander notre curry au serveur qu'on pris son pied à snober quelques secondes auparavant.
Chaque habitué a son restaurant préféré, mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais été déçue quelle que soit l'adresse où je me suis assise.
Les prix des menus défient toute concurrence, et les saveurs sont au rendez-vous : chicken tikka massala, chicken korma, tandoori, cheese nan, lassi mangue et tous les autres mets dont on ne retient pas les noms. Les plats sont épicés à la française, pour ne pas trop violenter nos palais délicats.
C'est un coin tranquille pour dîner, ce n'est pas un service cantoche comme dans certains restaurants japonais où on nous sert le saké en même temps que la soupe au miso, et ça crée un certain dépaysement de savourer ces plats au son des meilleures BO des bollywoods.Pour ceux qui ne connaissent pas, ça se situe entre la rue du faubourg st denis et la rue du faubourg st martin, métro Château d'eau. Et pour ceux qui connaissent, ça vous donnera peut-être envie d'y retourner.

Bahia de tous les saints

Apparemment je suis passée à côté d'un chef d'oeuvre avec ce livre dans lequel je n'ai pas vraiment réussi à entrer. L'écriture est belle, la poésie présente, les sujets forts, mais je n'ai pas été happée par le destin de Antonio Balduino, un jeune noir, enfant orphelin d'une classe miséreuse, qui tente de forcer son destin pour trouver qui il est. Tour à tour, voleur, boxeur, travailleur dans une plantation de tabac ou dans les ports (heureusement que je viens de me relire j'avais écrit porcs... pas facile de travailler dans un porc, on doit y être à l'étroit), il rêve de conquérir la blanche Lindinalva, idéal de femme inaccessible qui finira par vendre son corps.
Imparfait mais tellement humain, violent mais le coeur sur la main, Antonio trouvera finalement sa voie dans la lutte contre les inégalités, thème apparemment récurrent dans l'oeuvre de Jorge Amaldo dont je viens de découvrir un des nombreux romans.
A glaner des informations sur le web, je me rends compte que cet auteur a beaucoup compté pour la littérature brésilienne, alors je me fais petite et je dis juste que je n'ai pas accroché mais que ça mérite tout de même d'être lu. Pas très affirmé comme opinion mais comme il a été comparé à Zola dans un article pour l'aspect social de ses sujets, je ne me risquerais pas à le critiquer...
Vous êtes seuls juges...

dimanche, août 19, 2007

Faire semblant c'est mentir



On change un peu des romans avec une BD pour adultes. Je ne connais par l'auteure, Dominique Gobbet que j'ai découverte avec cette BD.

Le dessin est un peu sombre et parfois à la limite de l'agressif, tant par ses couleurs que ses contours, les typos utilisées, les dessins superposés. Le premier chapitre déroute, dérange, j'ai failli l'arrêter au bout de quelques pages. Le rendu est proche du crayonné, les pages ne sortent quasiment pas du gris qui reflète bien l'état d'esprit des personnages.

Finalement on se laisse prendre par l'histoire du personnage principal, une jeune-femme dont on découvre les rapports qui la lient avec son père, son petit ami, et les rapports qu'elle a eus avec sa mère, sans doute dépassée par les événements. L'ensemble est un peu tristounet ma foi, je n'ai pas été vraiment séduite par ce style, mais je ne suis qu'une novice en matière de BD, alors peut-être que je passe à côté d'un chef d'oeuvre.


La forêt des ombres

Un polar qui se respecte vous plonge rapidement dans une ambiance un peu sombre et dérangeante et se lit d'une traite. C'est le cas avec ce titre de Franck Thilliez qui nous emmène dans le coeur de la forêt noire où un jeune auteur en recherche de reconnaissance semble avoir pactisé avec le diable. Il accepte d'écrire pour un vieillard handicapé contre de l'argent, à condition de faire revivre sur papier le bourreau 125, un célèbre tueur en série qui torturait ses victimes.
Bientôt la fiction et la réalité se rejoignent et la petite famille de David se retrouve prisonnière de ce chalet mystérieux perdu au milieu des pins, dans une forêt enneigée peuplée de lynx.
L'atmosphère est oppressante, l'écriture fluide et l'intrigue facile à suivre; cependant c'est un peu tiré par les cheveux et certains passages tiennent un peu de la démonstration de macabre. Apparemment c'est auteur a également signé "La Chambre des Morts" qui a été primé au quai du polar 2006, je tenterai de me le procurer pour voir ce que ça donne.

Die Hard

Faites-vous partie de ces adolescents qui ont visionné environ 10 fois Piège de Cristal un samedi soir tandis que leurs parents étaient de sortie? Non? Vous alliez plutôt en boîte ou vous étiez invités à des soirées?
Et bien moi non, je me préparais une bonne pizza à manger devant ce mythique film d'action où le héros John Mc Lane faisait le point avec ses orteils dans une tour menacée par l'explosion d'une bombe installée par un groupe de terroristes allemands.
On se souvient de sa complicité par talkie walkie interposés avec ce bon gros agent de police qui lui a sauvé la mise tout en mangeant des sandwichs achetés à des stations service. Al si je ne m'abuse, ce bon vieux Al avec qui il parlait de ses enfants tout en abattant les méchants à la mitraillette. Un dur au coeur tendre ce John.
Bref, John Mc Lane est de retour dans un film pour le moins musclé dans lequel il conduit des camions, détruit des hélicoptères, des avions, déjoue un complot terroriste, renoue avec sa fille, et fait des blagues avec une clavicule déboîtée, l'arcade sourcillère exploquée, le t.shirt qui vire au kaki sale et le sourire en coin. Ca part dans tous les sens et c'est assez fidèle aux autres films de la série, mais bon on a quand même quelques années de plus...la pizza est remplacée par une eau minérale et on est contents quand même quand ça s'arrête.

mercredi, août 08, 2007

Le poulet au curry

C’est très simple à faire. Il vous suffit toutefois d’avoir prévu de dévaliser le rayon épices de votre supermarché et ensuite suivez les indications.

Faites revenir des cuisses de poulet (1 par personne) dans une sauteuse avec quelques oignons émincés. Lorsque les cuisses sont un peu dorées, vous pouvez rajouter des dés de tomates qui rendront l’eau nécessaire à la confection de la sauce.

Rajoutez du curry, de la coriandre, du gingembre moulu, du cumin, de la cannelle, du poivre, du sel et du piment si vous aimez devenir rougeaud et suant quand vous mangez.

Couvrez et faites cuire 40 minutes environ.

Pour épaissir la sauce avant de servir, plusieurs techniques. Soit vous rajoutez un peu de crème fraîche, soit du yaourt, soit de la farine (à diluer au préalable dans un bol avec un fond de sauce pour éviter les grumeaux).

A servir avec un riz basmati pour faire comme là-bas. Vous pouvez prévoir de faire dorer quelques amandes à la poêle que vous rajouterez sur le poulet avant de servir, et vous pouvez aussi si vous en avez mettre de la coriandre fraîche dans chaque assiette pour donner du goût.
La photo n'est pas particulièrement appétissante mais en vrai c'est bon.

Banzaï

On continue donc dans le registre « à la recherche de sensations fortes type pubs Hollywood chewing-gum ». Dimanche dernier, cap sur le Jura pour une demie journée de cannyoning.
Lever à l’aube après une courte nuit et une heure et quart de trajet pour se dire « j’ai pas envie d’aller plonger dans l’eau froide des torrents, je veux retourner sous ma couette ». Alors on parle de tout et de rien pour oublier l’épreuve qui nous attend.

Arrivée sur le parking où un groupe de jeunes à l’allure sportive nous attend ; Dimitri, notre prof, nous claque la bise, il a l’air sympa, déjà un bon point.
Première épreuve : l’enfilage de la combinaison. Cela consiste donc à glisser son corps dans une combinaison à la propreté douteuse. Un pantalon, une veste avec capuche en cas de froid important, des chaussons pour les pieds et une jupe pour ne pas abîmer la combinaison pendant les toboggans naturels. La cerise sur le gâteau c’est le casque qui nous rappelle qu’on va faire un sport dangereux.

Deuxième épreuve : on part en queue leu leu sur un sentier glissant pour atteindre le torrent. Dimitri nous conseille de nous mouiller pour nous habituer à la température de l’eau. C’est froid, l’eau s’infiltre par le cou le long de notre corps, on a l’impression que nos mains vont tomber à cause du froid, et il n’est que neuf heures trente du matin.

Troisième épreuve : On lève la tête fièrement et on suit le groupe sans rouspéter. On marche dans la rivière en essayant de ne pas glisser ni de se tordre la cheville entre les cailloux. On grimpe sur la rive, on escalade un mini sentier boueux et on atteint la zone du premier saut. Explication du prof « Alors vous mettez le pied d’appel en avant, vous balancez l’autre pied au moment du saut, vous rééquilibrez avec les bras et au moment de l’impact on reste bien toniques, les bras le long du corps, et les garçons attention à ne pas écarter les jambes ça pourrait faire mal »… Déjà un danger qui ne nous concerne pas, nous femmes. Suite de l’explication « Vous mettez le premier pied ici, puis vous marchez et posez le deuxième au niveau de la racine et vous prenez une bonne impulsion pour vous éloigner de la paroi. Mais attention à la paroi d’en face. Et vous visez là où l’eau est foncée pour être sûrs qu’il y a du fond. Qui veut y aller ? »… « Euh…Et si on veut se boucher le nez, y’a une technique spéciale ? »…

Tout cela n’est donc pas très rassurant, mais finalement la ballade suit son cours, et Dimitri se révèle très prévenant et patient. Toujours un rocher qui vient à notre secours si on veut éviter les sauts de Tarzan, et confortée par ce gentil moniteur, je fais un saut de 7 mètres. J’ai envie de crier banzaï tellement je suis fière. En revanche, l’épreuve du siphon je l’évite, car ça consiste à passer dans un rocher creux sous l’eau, une sorte de petit tunnel étroit et sombre où on pourrait rester coincé… très peu pour moi.

Des cascades, un ciel bleu loin au dessus de nous, personne à l’horizon, une eau limpide mais glaciale, un groupe qui applaudit les beaux sauts (bizarre, il ne me semble pas avoir été acclamée pour mes prouesses… où alors je n’ai pas entendu parce que j’ai mis ma capuche pour que mes cheveux ne se transforment pas en stalactites). Finalement on oublie vite l’appréhension des premières minutes, on se prend au jeu et on se dépasse. Et puis le retour à la terre ferme se termine par un passage dans une grotte sombre et une petite marche qui ouvre l’appétit. Là, Dimitri ouvre son camion et en sort cacahuètes, vin de pays, saucisson… je suis conquise… par ce sport pas par Dimitri...