jeudi, mai 24, 2007

Le magret au poivre de Thierry

Voici une recette que nous avons réalisée lors de nos vacances en Gironde sous l'oeil attentif et expert de Thierry, professeur ès sud-ouest. Il s'agit du magret au poivre et sa farandole de pommes de terre folles.



Choississez soigneusement de beaux magrets bien épais. Entaillez le gras dans les deux sens et cuisez à feu moyen en commençant par le côté gras.
Pendant ce temps, recouvrez généreusement un plat de poivre, que vous napperez de jus obtenu par la cuisson du gras du canard.


Recouvrez bien les deux côtés de la viande avant de la remettre dans la poële pour terminer la cuisson.

Pendant ce temps, faites rissoler des pommes de terre coupées en cubes un peu épais, et rajoutez à la fin de la cuisson des cèpes que vous saisirez. Aillez, poivrez, salez. Ajoutez du persil et du romarin si vous en avez.

Bon appétit bien sûr !


On change de sujet !

On change de registre et on passe aux choux à la crème, belles-mères et froufrous avec ce roman très léger.
Ca faisait un petit moment que j'entendais des gens autour de moi en parler et bien voila, je pourrai à mon tour faire mon petit laïus sur la question lorsqu'on me demandera ce que j'en ai pensé à mon prochain dîner mondain.
C'est un mariage raconté par différents protagonistes, tous invités à cette grande fête mémorable et unique pour les mariés et leur famille. Seulement avec l'humour acerbe de l'auteur, le sentiment amoureux est peu évoqué, mais les travers des gens racontés dans le menu détail. Et ça donne un roman inégal.
Certains personnages sont assez attachants, notamment l'oncle de la mariée qui est le mouton à cinq pattes de la famille; il n'a pas fait d'études et leur a fait l'affront de s'être marié à une femme d'un milieu modeste. Il a pris sa revanche en créant sa propre boîte qui tourne très bien, et se rend au mariage à contrecoeur même s'il y voit une occasion de prendre sa revanche sur tous ces snobinards qui lui servent de famille; j'ai bien aimé le passage où il monte dans sa grosse Mercedes et dit à sa femme "Chérie, maquille toi comme un camion, on va leur montrer qu'on a du pognon à tous ces cons".
Il y a aussi le beau gosse de service qui fait un concours de celui qui se tape le plus de thons à des mariages prout prout, le futur marié qui se met à flipper de voir sa fiancée se passionner pour les centres de table, les couleurs de faire-part, les tenues des enfants d'honneur, les flambeaux qui iront dans l'allée... et qui doit faire semblant de s'y intéresser autant qu'elle.
Ca se lit bien, ce n'est pas de la grande littérature et il ne faut surtout pas être trop fleur bleue car là ça détruit tout le romantisme et la fraîcheur de l'événement. Mais pour être passée par là, c'est vrai qu'il y a certains passages vraiment bien vus sur les préparatifs du mariage.
A emporter à la plage, dans le train ou le métro pour se tenir compagnie.

Les moineaux de Tel Aviv

Voila un autre roman de Yasmina Khadra dont je vous ai parlé avec son roman "Attentat".
Avec "Les hirondelles de Kaboul", il nous propose un autre roman très fort dans un Kaboul dévasté et surveillé par les Talibans. Les Kaboulais (non il ne s'agit pas du plat qu'on mange avec les merguez mais des habitants de Kaboul) vivent sous la terreur de ce régime et des coups de cravache qu'ils reçoivent au moindre faux pas. L'atmosphère du livre est suffocante, on ressent tout le poids des interdits et on plaint ces pauvres femmes qui n'ont d'autre choix que de se plier et se cacher sous leur burka. Le lieu central du roman est le stade où ont lieu les mises à mort par lapidation, égorgement et armes à feu. C'est autour de ce lieu fatal que les deux destins des personnages centraux vont se sceller.

vendredi, mai 11, 2007

Déménagement Clocher bonjour !



Ca y est, les cartons sont faits, les étagères vidées et il ne me reste plus qu'à attendre la venue des déménageurs demain à l'aube. J'en ai eu un au téléphone ce matin qui m'a bien fait rire à coups de "Bonjour madame Dorothée, c'est Jojo des déménagements Clocher ! Alors dites voir pour le déménagement...".
C'est un peu tristounet de tourner cette page et de quitter notre appartement qu'on a presque façonné de nos mains devenues calleuses par le travail manuel, mais il faut regarder devant et ne pas regretter. D'autant qu'avec une vie en province, un mi-temps et un grand appartement, je n'ai pas trop de quoi me plaindre... Et puis pour mon anniversaire j'ai eu droit à un "bon" pour un vélo qui sera mon compagnon et que j'enfourcherai tel Jolly Jumper.
Bon le déménagement ne m'inspire pas plus que ça et j'ai encore quelques petits rangements à faire si je veux dormir sereinement. Allez, je vais même déconnecter l'ordinateur, je vous donnerai des nouvelles dans une semaine après les vacances, avec les impressions à chaud, et je vous promets des avant/après qui feront frémir d'envie la grosse dame blonde de M6... hé hé hé alors salut Guy Moquet !

lundi, mai 07, 2007

Cinéma Cinémaaaa !

J'ai piqué un petit roupillon devant ce film dont les personnages principaux sont Sandrine Kiberlain et Gilbert Melki qui après "Anna M" joue encore les victimes aux yeux cernés. Gilbert joue un comptable qui mène une vie bien paisible même s'il est un peu contrarié de devoir fumer en cachette dans les toilettes de son bureau; le jour où il se fait verbaliser dans le métro pour avoir allumé sa cigarette un peu avant la sortie à l'air libre, la fumée lui sort par les oreilles, il est drôlement fâché. Et alors le jour où il voit deux jeunes contraints de présenter leurs papiers d'identité à des flics un peu zélés, il voit rouge; il se plante devant eux pour les observer à l'oeuvre et refuse de rentrer chez lui malgré leurs menaces. Et voila-t-i pas que notre Gilbert se fait embarquer au poste de police; mais comme il fait encore son malin au petit matin lorsqu'il est relâché, il est finalement transféré en hôpital psychiatrique; interné pendant plusieurs jours, il perd son boulot. Sa femme, une chauffeuse de taxi ronchon mais compréhensive, partage ses petit-déjeuners en lui prodiguant de bons conseils pour sa recherche de boulot; mais notre Gilbert est tombé bien bas, il boit, dort, ment à sa femme et tourne en rond, frustré de ne plus avoir de place au sein d'une entreprise. Je vous laisse le suspense de la fin... J'en suis ressortie rincée, comme après une grosse nuit de sommeil; il y a quelques bons passages mais c'est sans doute le côté monotone et tristoune de la vie de ces gens qui ne nous fait pas ressortir avec une grosse banane.

jeudi, mai 03, 2007

We ailleurs

Voila la photo que j'ai sélectionnée pour illustrer notre we en provence. J'aurais pu choisir des olives, de la lavande, un olivier ou un mas provençal (habitat du sud en 3 lettres dans les mots fléchés de Voici). Mais j'ai opté pour ces jolies couleurs bleutées et ce paysage qui me rappelle cet agréable pique-nique de magret de canard, tarte aux pignons et melon de saison, le fessier posé sur une roche blanche et chauffée par la soleil.
J'ai également fait une grande découverte un goûtant un amuse-gueule bien de là-bas : l'ail confit. Ce sont des gousses d'ail qui se croquent à l'apéro, qui en conservent toute la saveur mais sans les effets secondaires : digestion difficile et haleine fétide. Il vaut mieux l'acheter sur un marché que de tenter de le rater soi-même.
Nous avons également découvert de beaux endroits, comme le fameux St Tropez et sa place des lices ou Ramatuelle et sa savonnerie; j'ai d'ailleurs ramené dans ma valise des savons au jasmin, à la rose ou à la lavande... un délice. Il m'en fallait bien trois car dans notre futur chez nous de Franche-Comté, nous aurons non pas une mais deux vasques dans la salle de bain, ainsi qu'un petit lavabo aux toilettes. Grand standing qu'ils appellent ça !!!
Dans le prochain post, vous aurez sans doute droit à un résumé de notre we cartons, ça vous fait saliver non?

Parenthèse littéraire

Voici un bon roman que j'ai dévoré tant le sujet est prenant.
Amine, un israëlien d'origine arabe, travaille comme chirurgien dans un prestigieux hôpital de Tel-Aviv ; son désir de reconnaissance et d'ascension sociales lui a permis d'offrir à sa femme Sihem et à lui-même une vie confortable et une jolie maison dans un quartier huppé. Pour lui, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes comme dirait notre ami Leibniz.

Mais un jour (forcément avec une intro pareille il faut bien qu'il y ait un gros MAIS qui pointe son nez), un restaurant en plein coeur de la ville est soufflé par une explosion et des dizaines de corps mutilés sont amenés dans le service d'Amine. Après des heures d'intervention il rentre chez lui, écoeuré, épuisé. Un coup de fil au coeur de la nuit lui apprend que le terroriste kamikaze n'est autre que sa femme Sihem, qu'il croyait partie en vacances chez sa grand-mère. Tout s'écroule autour de lui et entreprend alors de mener une enquête pour tenter de comprendre le geste de sa femme; lui qui pensait qu'elle était heureuse dans ce cocon doré qu'il lui offrait, n'avait jamais soupçonné sa femme d'entretenir des liens avec des réseaux terroristes. De Béethlem à Jénine, il part au coeur de l'affrontement israëlo-palestinien pour tenter de rencontrer ceux qui ont pu l'embrigader... Tantantan !!!


J'ai découvert cet auteur grâce à ce beau roman, et j'ai encore "les hirondelles de Kaboul" qui m'attendent en piaillant sur les étagères de ma bibliothèque. De son vrai nom Mohamed Moulessehoul, l'auteur qui est un ancien officier a choisi de se cacher sous une identité féminine pour libérer sa pensée et rendre ainsi hommage aux femmes. Il a choisi les deux prénoms de son épouse.