vendredi, mars 14, 2008

Adresse confidentielle pour restau bobo à Besac

Si vous ne connaissez pas l’entrepôt, je vous invite à vous y rendre pour un dîner au restau en couple, en famille ou entre amis.
L’entrepôt, c’est avant tout une association qui cherche à faire travailler les producteurs de la région ; les bénévoles leur achètent chaque semaine les produits de saison et créent la carte en fonction. 4 entrées au choix (de 3 à 4 euros), un plat unique (environ 9 euros) et 4 desserts au choix (3 à 4 euros). J'ai testé le velouté de brocolis au fromage frais (un délice) et le boeuf braisé à la polenta et petits légumes (miam); je n'avais malheureusement plus de place pour un dessert alors j'ai picoré dans l'assiette de mon voisin et me suis léché les babines avec ce délicieux fondant au chocolat, difficile toutefois à finir tant il était coulant à souhaits comme un vieux camembert.
Des prix minis pour des assiettes plutôt maxi, tant en terme de quantité que de qualité. La salle, située sous les toits d’une ancienne bâtisse en bordure du Doubs distille une atmosphère chaleureuse et simple, avec une décoration faite de bric et de broc et en même temps très tendance. Il vaut mieux réserver car le restaurant n’est ouvert que le we et fait carton plein dirait-on. Au rez de chaussée se tient une brocante mais je n'y suis toujours pas allée.
Et puis je vous conseille de vous y rendre également pour prendre connaissance des activités et rendez-vous proposés par l’association : projection de films, concerts, réparation de vieux vélos… les serveurs sont des bénévoles de l’association, prêts à vous renseigner sur leurs actions et à intégrer des nouveaux adhérents !!!

Restaurant café de l’entrepôt
Vendredi et samedi de 14h à minuit
Dimanche 10h-18h
Réservation : 03 81 51 76 33
57 chemin de halage de Casamène 25000 Besançon

mercredi, mars 12, 2008

Cinéma en vrac

J'ai beaucoup de retard donc je vais faire d'une pierre quatre coups en vous donnant rapidement mes impressions sur les derniers films que j'ai vus au cinéma.



Les liens du sang : avec Guillaume Canet et François Cluzet.
Un bon film qui recrée bien l'ambiance de la fin des années 70, avec un duo de frères que tout oppose. L'un est flic, et l'autre sort d'un long séjour à l'ombre. Mais pas facile de retourner dans le droit chemin quand son frère cadet vous attend au tournant et que la société vous rejette pour vos anciennes fautes. Alors forcément, ça clashe...
Pas le film de l'année, mais pas mal.


There will be blood : avec Daniel Day Lewis oscarisé à juste titre pour son interprétation.
Daniel, un self made man veut conquérir une partie de l'ouest des Etats-Unis en exploitant les ressources en pétrole; travailleur, mysanthrope, caractériel... on le suit de son ascension à sa chute. Les images sont très belles, les acteurs parfaits mais malgré tout je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et je n'ai pas accroché plus que ça. A aller voir quand même car il est encensé par la critique, il doit y avoir une raison qui m'a échappée.



No country for old men : Oscar du meilleur film, des meilleurs réalisateurs (les frères Cohen) et du meilleur second rôle (Javier Bardem).
Une ambiance de western des temps modernes avec une traque haletante entre un gentil qui veut conserver le magot qu'il a trouvé au hasard d'une chasse, et un tueur en série qui se balade avec une bouteille d'air comprimé et un fusil à pompe pour tuer ceux qui l'empêchent d'atteindre son but. Là dessus un vieux shérif désabusé et proche de la retraite tente de mettre fin à cette chasse, très justement joué par Tommy Lee Jones.
Un beau film à aller voir.


Bienvenue chez les Ch'tis : Dany Boon, Kad Mérad.
On ne pouvait pas y couper, avec le nombre d'entrées que fait cette comédie, je ne voulais pas mourir idiote. Bon ben c'est un film léger qui met de bonne humeur, des situations parfois convenues, une petite accumulation de clichés mais malgré tout ça passe car ce n'est jamais vulgaire et que c'est un ch'ti qui parle des ch'tis, donc avec une certaine tendresse. Mais je n'aurais pas parié pour autant sur un tel succès...

dimanche, mars 09, 2008

Festival Génériq à Besançon

A Besançon, nous avons profité le temps de deux soirées du festival Génériq pour découvrir plusieurs jeunes (ou moins jeunes) groupes dans un registre folk et pop.

The Do : le plus connu sans doute de tous, le petit groupe qui monte, dont certains titres restent dans la tête comme "On my shoulders". La chanteuse a un joli grain de voix, les chansons sont entraînantes mais ont une petite tendance à se ressembler un peu. A voir ce que ça donnera sur un prochain album.

Sébastien Tellier : Ce grand escogriffe adepte des Daft Punk dont l'un des leaders produit l'album, propose un son un peu années 80... barbu, cheveux longs, tout dans le décalage, il n'a pas réellement séduit le public qui partait au compte goutte; il faut dire qu'il est passé en dernière partie de soirée ce qui n'a pas dû aider.

Yules, un groupe de Besançon : ils sont trois sur scène à nous proposer des chansons sorties d’un univers folk. Des composition parfois très rythmées nous entraînent à marquer le tempo avec le pied, et celles, plus mélancoliques, imposent le respect. Avec simplicité, ils embarquent leur public, c'est vraiment sympa. Et en plus ils sont de Besançon !

Pascal Comelade ensuite, une formation pour le moins atypique servie par 5 musiciens. Tous ont un attrait certain pour les instruments rares dont je peinerais à vous donner les noms. Mini guitares, mini clavier au son d’accordéon et même un lapin qui joue de la batterie comme dans les pubs Duracel. De l’auto-dérision certes, mais surtout une recherche constante d’étonner avec des sons nouveaux. Et ça marche !

Moriarty, le dernier groupe, se présente comme une famille qu’on dirait issue du far west au début du siècle. Un son reconnaissable entre tous et la voix de la chanteuse qu’on ne pourrait imaginer dans un autre registre musical.

samedi, mars 01, 2008

Le cahier

Le début du film plante le décor, avec l’explosion par les talibans de bouddhas géants taillés dans la pierre. C’est bien dans une Afghanistan dévastée par la guerre que la jeune réalisatrice de 19 ans Hana Makhmalbaf pose sa caméra pour nous raconter les conséquences de la guerre dans ce pays.
Dans un village troglodytique, une petite fille de 4 ans bien décidée, se met en tête d’aller à l’école pour apprendre de jolies histoires. Elle part tout d’abord en quête d’un cahier, qu’elle obtiendra après une série de trocs. Puis elle prend le chemin des écoliers mais elle est arrêtée par une bande de gamins un peu plus âgés qui se prend pour un groupe de talibans et qui décide de la retenir prisonnière. Avec une violence feinte mais bien présente, les enfants jouent à la guerre, avec des morts, des prisonniers, des armes...
Des plans très beaux sur le désert et les visages d’enfants, parfois cruels, parfois simplement des enfants qui rient, qui pleurent, qui s’interrogent. Un sujet fort et une trame scénaristique simple en font un film à part qui suscite des questionnements. Mais quelques longueurs cependant…j'avoue j'ai fait une petite sieste encore et donc j'ai encore loupé la fin...

vendredi, février 29, 2008

La crème au caramel



Niveau de cuisine : débutant accepté.
Temps de préparation : 10 minutes + la cuisson.
Très bon rapport qualité /prix /temps passé aux fourneaux /accueil par les goûteurs.

Ingrédients :
4 oeufs
3/4 de litre de lait
1 gousse de vanille
150 g de sucre
1 petit pot de caramel acheté dans votre Monop'.

Faire chauffer le lait avec la gousse de vanille et le sucre.
Battre les oeufs en omelette.
Quand le lait est prêt à bouillir, stopper le feu.
En verser une toute petite rasade sur les oeufs, fouetter, puis verser le tout. Mettre la préparation dans un plat adapté.
Enfourner à 180°C pour une cuisson au bain marie; l'eau doit monter quasiment jusqu'en haut du plat dans lequel vous aurez versé votre préparation.
Faire cuire entre 1/2 heure et 3/4 d'heure en fonction de la puissance de votre four; surveiller que la pâte ne se mette pas à bouillir et vérifier que c'est cuit en enfonçant un couteau. Ca reste humide mais pas liquide.
Sortir du four et napper de caramel.
Mettre au frais pendant au moins 4 heures pour que ça ait une bonne tenue et que ça soit bien frais.

jeudi, février 28, 2008

"Paris" perdu...

Pour son dernier film, Cédric Klapisch nous propose un film choral dans lequel le destin de nombreux personnages se croise. On y va pour le réalisateur dont a apprécié « L’auberge Espagnole » et « Les poupées russes », mais aussi pour le casting impressionnant qui nous entraîne dans les histoires de ces protagonistes parisiens qu’on croise chaque jour dans la capitale. Des gens ordinaires aux destins ordinaires, mais d’autant plus attachants que chacun peut s’y retrouver. Une mention spéciale à Juliette Binoche et Romain Duris pour leur interprétation subtile de cette relation frère/sœur, mais aussi à Albert Dupontel, très charismatique, à Luchini qui nous régale d’une petite chorégraphie bien à sa façon ou encore à Karin Viard, excellente en boulangère aigrie.
Malgré cela, le propos reste en surface et l’histoire se dilue dans ces trop nombreux destins croisés. On en sort avec un léger goût d'inachevé... dommage.

vendredi, février 15, 2008

La guerre selon Charlie Wilson

Petit coup de flemme d'écrire le résumé de l'histoire car j'ai vu le film il y au moins deux semaines alors je pompe celui de Allo Ciné. Et puis bon la géo-politique quand on sort du ciné on a l'impression de tout comprendre mais deux semaines après, dur dur de reconstituer le comment du pourquoi.
Eh je cite mes sources alors me faites par un procès hein ?

Au début des années 80, le délégué du Deuxième District du Texas Charlie Wilson était surtout connu à Washington comme un noceur et un bon vivant accumulant conquêtes et scandales. Mais sa personnalité flamboyante dissimulait un sens politique aigu, une solide connaissance de la scène internationale, un patriotisme à toute épreuve et un attachement viscéral aux causes qu'on dit perdues. L'Afghanistan serait son plus beau combat...Charlie avait parmi ses relations la richissime Joanne Herring, anticommuniste fervente qui visait rien moins que la chute de l'empire soviétique. Trouvant trop timide la réaction américaine à l'invasion de l'Afghanistan, elle persuada Wilson de la nécessité de porter secours aux Moudjahidin. Charlie enrôla pour cette mission l'agent de la CIA Gust Avrakotos, un battant d'origine modeste snobé par la hiérarchie et qui brûlait d'en découdre avec les Russes.Usant de charme et de diplomatie, Charlie, Joanne et Gust réussirent à nouer la plus improbable des alliances secrètes entre le Pakistan, Israël et l'Égypte, et à motiver la commission de la Défense pour allouer les fonds nécessaires et faire parvenir aux Combattants de la Liberté les armes qui leur permettraient de lutter contre l'envahisseur...
Alors voila ce que j'y ajoute de personnel : c'est un bon film, allez-y !

Shenzhen

Et voila le petit troisième de Guy Delisle qui se situe cette fois en Chine; envoyé là-bas pour superviser un studio de dessin animé, il découvre l'ennui, la non-communication

Shenzhen

Et voila le petit troisième de Guy Delisle qui se situe cette fois en Chine; envoyé là-bas pour superviser un studio de dessin animé, il découvre une autre culture qu'il crayonne avec humour et auto-dérision.
Toujours aussi savoureux...

La fin des temps


Alors bon, autant j'avais aimé les deux précédents romans "Les amants du Spoutnik" et "Kafka sur le rivage" et j'avais totalement adhéré à cet univers étrange, insaisissable et poétique. Autant là je dois dire que je me suis forcée à le finir parce que c'est Murakami que je trouvais que c'était sacrilège de lâcher le bouquin d'un si bon auteur en route. Mais je dois dire que cette histoire a été le déclencheur de nombreuses siestes et que j'ai dû m'accrocher...

En gros, car je n'ai pas tout très bien compris, il s'agit de deux histoires distinctes qui finissent par se recouper. Le narrateur de la première est un informaticien de talent qui est appelé par un vieux savant pour une mission très spéciale qui l'entraîne dans un monde peuplé de bêtes étranges et dangereuses. Il doit coder des informations concernant ses recherches. Mais bientôt des pirateurs le traquent et il comprend qu'il est au coeur d'un piège qui se referme sur lui peu à peu. L'autre histoire se situe dans un pays de la fin du monde peuplé de licornes et d'habitants qui ont perdu leur coeur; il est impossible de s'en échapper mais le narrateur, aidé de son ombre, va tenter d'en dépasser les limites...

Ah ah pas facile déja de comprendre le lien entre les deux histoires, hein? d'ailleurs je cherche encore la clef du roman... Bon courage si vous entreprenez cette lecture mais ne dites pas que je ne vous aurais pas prévenus...

Juno


Tout commence par un plan sur un fauteuil, désignant ainsi le « lieu du crime » ; car c’est sur ce fauteuil que Juno, seize ans, a initié son copain Bleeker aux plaisirs de la chair. Et on connaît vite le résultat de leur petite affaire car après avoir acheté trois tests de grossesse, Juno en est certaine, elle est bel et bien enceinte.
Alors comment faire face à une telle situation quand on n’est plus une enfant mais pas encore une adulte ?
Après avoir mis de côté la solution de l’avortement, Juno se met en quête d’un couple parfait qui pourrait donner à son enfant la vie qu’elle n’est pas encore prête à lui offrir. C’est là qu’elle fait la rencontre des Loring, un jeune couple séduisant et aisé dont elle se rapproche au fil de sa grossesse.
Malgré son tempérament en acier trempé et son humour décapent, Juno a parfois des doutes et ne sait pas trop dans quelle direction aller. Elle est soutenue par Léah, sa meilleure amie, une jeune fille aussi écervelée qu’attachante, son père et sa belle-mère qui malgré leurs répliques sarcastiques soutiennent Juno jusqu’au bout.

Le parti pris du scénariste de se focaliser sur la grossesse et le lien que Juno établit avec les futurs parents est intéressant, il sort ainsi des sentiers battus en évitant les clichés des mauvaises comédies américaines. Les comédiens sont excellents, avec une mention particulière pour la jeune Ellen Page qui crève l’écran grâce à sa fraîcheur, sa spontanéité et sa justesse de ton.
On rit, on est ému, et on apprécie la bande originale qui porte bien le film tout au long des saisons qui rythment l’histoire.

vendredi, janvier 25, 2008

Enfin veuve

Bof Bof Bof...
Anne-Marie (Michèle Laroque) est mariée à un chirurgien esthétique qui aime la Traviata, les belles voitures, sa grosse maison symbole de réussite et son chien, un caniche géant coiffé comme Mireille Darc. Elle, préfère faire son jogging en chantant du Joe Dassin, elle aime les chats et vit une passion avec son amant secret, un restaurateur de bateau (interprété par Jacques Gamblin) qui vit dans une cabane en bois sur le port.
On comprend vite que leur couple bat de l'aile et qu'il ne reste plus à Anne-Marie qu'à annoncer à son mari pour suivre son amant en Chine où il vient de décrocher un gros contrat d'un an et demi.
Mais voila, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu et le méchant mari meurt dans un accident. Anne-Marie est ravie de ce coup de destin, mais malheureusement toute la famille s'incruste pour soutenir cette veuve qui a bien du mal à avoir l'air éplorée. Comment se débarasser d'eux pour prendre l'avion vers la Chine qui part dans dix jours?
Voila le résumé de ce deuxième film en tant que réalisatrice de Isabelle Mergault dont j'ai raté l'apparemment très réussi "Je vous trouve très beau" qui avait été salué par la critique et les spectateurs. Mais celui-ci est bien décevant, l'humour du film repose sur des quiproquos et un comique de situation trop prévisible, les discours manquent parfois de finesse même si certains passages sont tout de même assez amusants.
Bref, je suis sortie de la séance un peu déçue, mais fermement décidée à voir ce fameux "Je vous trouve très beau".

jeudi, janvier 24, 2008

Pyongyang


Cette fois ci Guy Delisle nous emmène en Corée du Nord à Pyongyang (à vos souhaits) où il a séjourné deux mois pour un travail d'animation. Là encore, il est confronté à un pays qui prône la pensée unique et où les représentations du président sont omniprésentes : peintures, badges, statues... Le décor est planté dès le jour de son arrivée où son interprète lui fait faire un crochet par la grande statue du président devant laquelle notre occidental médusé doit se prosterner avant de déposer une gerbe de fleurs. Ses journées se ressemblent, il fait des aller-retour entre son hôtel, immense building vide, et son bureau. Toujours accompagné d'un interprète ou d'un guide, il n'a pas le droit de se déplacer seul mais grapille malgré tout quelques moments de solitude en échappant à leur surveillance. Pour occuper ses we, il n'y a ni bars, ni cinémas et les seuls distractions sont Le Palais des Amitiés (musée présentant des cadeaux offerts par 174 pays, pour faire croire que le monde entier reconnaît la grandeur du dirigeant), entraînement au tir avec de vieux pistolets russes, la visite de la gare hors de la surveillance du guide qui refuse de l'accompagner, le palais des enfants (une école qui rassemble l'élite des meilleurs écoliers du pays en leur faisant un bon lavage de cerveau dès leur plus jeune âge pour qu'ils croient à la grandeur de leur régime)...

Tout est froid, impersonnel, même les restaurants de l'hôtel n'ont pas de nom mais des numéros pour les distinguer, les coréens qu'il rencontre ne peuvent pas parler librement, le seul moment où ils se lâchent quand ils ont un coup dans le nez, ils entonnent l'air de l'Internationale...


Encore une fois une BD vraiment sympa et intéressante grâce au regard lucide et ironique de Guy Delisle qui a l'art de faire rire d'un rien.

dimanche, janvier 20, 2008

La visite de la fanfare

La fanfare de la police d’Alexandrie débarque en Israël pour l’inauguration d’un centre culturel Arabe. Comme personne ne vient accueillir ces petits pantins tout de bleu vêtus, ils décident de se débrouiller par leurs propres moyens et de rallier la ville en car. Mais une petite erreur de prononciation va les emmener dans un bled perdu au milieu de nulle part.
Les musiciens, plus raides que des piquets se voient dans l’obligation de dormir sur place, dans cette ville si peu hospitalière. C’est sans compter l’irruption de Dina, une belle israëlienne qui tient le bar du coin et qui se réjouit de voir de nouvelles têtes.
Elle dispatche les musiciens dans plusieurs maisons, provoquant ainsi des tête à tête inattendus et une confrontation des peuples intéressante.
Malheureusement tout est tellement en retenue que ça en devient longuet, les regards en disent long, mais on attend par moments que les langues se délient un peu plus pour pousser le sujet et embarquer le spectateur dans l’histoire. On reste bel et bien dans son siège de spectateur, en attente d’un « sel » qui ne viendra pas.
Quelques scènes sont néanmoins à retenir, comme les confidences entre Dina et le chef de la fanfare qui tombe un peu le masque, ou la scène de drague sur la piste de rollers de la discothèque du coin.

Une idée intéressante mais qui manque un peu piquant pour en faire un film mémorable selon moi.

De l'autre côté

Un autre très bon film à aller voir, s'il se joue encore dans les salles près de chez vous car ça commence à faire un petit moment qu'il est sorti.
C'est l'histoire d'un chassé croisé entre la Turquie et l'Allemagne où les destins de six personnages sont étroitement liés : un vieux retraité d'origine Turc qui souffre de solitude, son fils, un jeune prof d'allemand, une prostitutée turque qui fera irruption dans leur famille et qui envoie tous les mois de l'argent à sa fille pour ses études ; mais cette dernière fait partie à Istanbul d'un mouvement révolutionnaire et elle est recherchée, c'est pourquoi elle décide
de s'exiler en Allemagne. Là elle rencontre Lotte, une jeune-fille idéaliste qui tombe amoureuse d'elle et est prête à tout pour l'aider malgré les réticences de sa mère.
Un beau film au scénario adroit qui rend limpide cet imbroglio que je vous ai rapidement décrit dans le paragraphe précédent.
Ce film a été récompensé, lors du 60e anniversaire du Festival de Cannes en 2007, par le prix du scénario.
Un petit coup de flemme pour vous en dire plus mais ça vaut le coup d'aller le voir.

samedi, janvier 19, 2008

Into the wild

Fraîchement diplômé, Christopher décide de plaquer sa famille et toutes les entraves liées à la société de consommation dans laquelle il évolue depuis son plus jeune âge. Il brûle ses papiers, part sur la route en quête de sa vérité, pour un véritable retour aux sources de deux ans. Il traverse les Etats-Unis en voiture, à pied ou en canöe, travaille juste ce qu'il faut pour gagner l'argent qui lui permet de continuer son voyage. Voyage à travers les états mais surtout voyage intérieur. Il se nourrit de rencontres, avec le patron d'une exploitation de maïs, un touchant couple de hippies sur le retour, un veuf retraité à qui il donne une nouvelle raison de vivre. Mais des rencontres aussi avec des paysages magnifiques, des animaux, les éléments...en communion avec la nature.

Cette épopée est le dernier film réalisé par Sean Penn qui signe ce très beau film qui nous emporte. Il nous fait découvrir le jeune acteur Emile Hirsch, très convaincant dans ce rôle de lonesome cowboy en quête de soi. Sean Penn s'est inspiré pour cela de la vie du vrai Christopher McCandless.

A noter, la musique qui se marie parfaitement avec ces images grandioses est signée quant à elle par Eddie Vedder, chanteur du groupe Pearl Jam qui a été récompensé par le Golden Globe 2008 de la Meilleurs chanson.

jeudi, janvier 17, 2008

La recette du muffin


Préparation : 10 mn
Cuisson : 15 mn

Ingrédients pour environ 12 muffins.

- 90g de sucre
- 1 oeuf
- 1 sachet de levure
- 150g de farine
- 15cl de lait
- 125g de beurre
- 1/2 cuillère à café de sel

Faire fondre le beurre dans le lait dans une casserole.
Préchauffer le four sur TH 7 (210°C). Mélanger la farine avec la levure, le sucre et le sel dans un plat creux. Rajouter du sucre vanillé si vous en avez. Creuser un puits. Ajouter l'oeuf au centre et délayer avec le mélange lait beurre. Mélanger à la spatule.
Incorporer soit des morceaux d'ananas ou de banane, soit des pépites de chocolat (achetées toutes faites ou découpées par vos soins à l'aide d'une machette en utilisant du bon chocolat de cuisine) ou encore des noix.
Répartir cette préparation dans 12 petits moules en ne les remplissant qu'à moitié car ça gonfle bien.
Faire cuire 15 mn environ, en surveillant et les enlever du four quand il ne reste pas de pâte sur le couteau que vous aurez préalablement enfoncé dans un muffin test (mais j'espère que votre maman vous a enseigné cette technique).

J'ai acheté mes moules chez Casa pour pas cher, et ils étaient vendus avec les petits papiers de couleurs. C'est magique il n'y pas besoin de beurrer le moule et ça fait une présentation digne de Bree Van der Kamp mon idole.

Témoignages de parents qui ont survécu

Un petit post littéraire sur la thématique de l’arrivée d’un enfant au sein du couple.



Tout d’abord « Naissances »un recueil de récits écrits par huit romancières connues, de Marie Darrieussecq à Marie Desplechin en passant par Catherine Cusset cf Amours transversales dans la rubrique Mes bouquins.
Chacune d’entre elles nous raconte à sa façon son ressenti de la naissance de son enfant ; l’appréhension avant l’accouchement, le rôle de l’homme dans cette attente, la douleur aussitôt effacée par la rencontre avec le bébé, tantôt décrit comme une « petite grenouille bleue », tantôt décrit comme un « type formidable ». Des moments précieux décrits par de grandes auteures qui sont toutes passées par là…




« Corps de rêve » est une BD de Capucine qui aborde la grossesse dans son ensemble ; le test de grossesse, les analyses, la sécu, les soutiens gorges qui rétrécissent (ou les seins qui grossissent peut-être ?), les apéros jus de fruits, l’assimilation de termes barbares tels que toxoplasmose et listériose, les échographies, les premiers coups de pieds, les angoisses puis l’accouchement et la naissance… le tout est croqué par des dessins noirs et blancs, et raconté du point de vue de la fille. Pour celles qui sont en plein dedans ou qui sont passées par là c’est assez rigolo de voir que toutes les femmes suivent à peu près le même cheminement de pensée et que toutes subissent certaines étapes obligatoires et parfois contraignantes de ces 9 mois.


Enfin, « Le guide du Moutard » de Jul est également une BD qui raconte les mésaventures d’un couple pendant la grossesse, sur fond d’élections présidentielles. Le point de vue est masculin et, peut-être de ce fait, l’humour un peu plus graveleux. Les dessins ne sont pas très beaux mais l’ensemble est assez amusant et c’est bon de dédramatiser un peu sur ce sujet.

mercredi, janvier 16, 2008

Visite du musée Carnavalet


Une petite sortie au musée Carnavalet, voila de quoi s’occuper un peu lors d’un dimanche humide.
Dédié à l’histoire de Paris, ce musée prend place dans deux hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles au cœur du Marais, ce qui permet ensuite de faire un petit tour dans le quartier histoire de continuer à occuper son dimanche. Certains magasins sont ouverts, et en général ils proposent un joli choix de vêtements et objets décoratifs. Le tout est simplement de savoir contenir ses élans en cousant par exemple sa main au fond de sa poche pour éviter le dégainage intempestif de CB.
Mais revenons à nos moutons avec ce musée dont l’accès est libre et qui propose gravures, enseignes, maquettes, mobilier et synthèses historiques sur les différentes étapes de l’histoire de Paris. L’ensemble repose plus sur la politique que sur l’urbanisme donc ce n’est pas très fun. Mais il y a des pièces intéressantes et notamment les peintures de la ville sur lesquelles on aperçoit les Champs-Elysées qui n’étaient qu’un vaste champs sur lequel on a envie d’aller gambader avec Laura Hingalls et son chien. Le cœur du 5e et ses petites rues étroites n’a pas tant changé que ça, dommage que les jolies enseignes en fer forgé des serruriers et autres artisans aient été remplacées par les enseignes lumineuses des Quick et Pimkie…

Hôtel Carnavalet
23, rue de Sévigné
75003 Paris
Standard : 01 44 59 58 58

dimanche, janvier 13, 2008

Je suis une légende

Vue sur New-York, ville fantôme où la nature reprend ses droits... des ponts détruits, des rues désertes, des immeubles inhabités... et un Will Smith qui fonce au volant de sa voiture avec son fidèle chien à ses côtés, pour traquer des cerfs histoire de se cuisiner un bon steak pour le dîner. Il rentre dans son appartement à la tombée de la nuit, se barricade, dîne en piochant dans son impressionnante réserve de boîtes de conserve, parle à son chien puis, dans le noir, il entend les cris de la rue.
Will Smith, plus barraqué que jamais, incarne le professeur Neville qui s'acharne depuis plus de 3 ans à éradiquer un terrible virus qui a décîmé la population de New-York. Mais voila, il a fait partir sa fille et sa femme pour qu'elles soient à l'abri avant le blocus de la ville. Et depuis, il est tout seul, et il continue à chercher un antidote pour combattre les sortes de zombies qui ont été infectés et qui sortent à la tombée de la nuit pour manger tout ce qui bouge.
L'idée de base est intéressante, car on s'imagine tous être seuls au monde dans une grande ville, se servir dans les magasins, rentrer chez les gens et traverser la cité sans embouteillages. Les vues de New-York sont assez belles et son chien fidèle est encore plus fort que Mabrouk et Mabrouka réunis.
Sauf que ça tourne en rond, les zombies avec leur chef de file font tourner la mayonnaise en conférant au film une dimension de film fantastique de bas étage. Et l'arrivée d'une autre survivor moins belle que Beyoncé mais pas mal quand même accélèrent la fin du film qui s'achève sur des sons de cloche d'église... Je ne peux pas en dire plus mais c'est un peu gueulard, on n'y croit pas et on attend patiemment que ça passe.

vendredi, janvier 11, 2008

American dreamin'

Un film original, servi par des acteurs très justes dans leur interprétation. Le réalisateur, Cristian Nemescu, a été récompensé à Cannes par le prix "Un certain regard" avant de disparaître tragiquement dans un accident de la route, sans avoir le temps d'achever le montage du film.
Un train rempli de l'OTAN, rempli de militaires américains, traverse la Roumanie pour atteindre le Kosovo en guerre. Il est arrêté dans la gare d'un petit village à cause du chef de gare zélé qui attend des autorisations de l'administration roumaine. Il bloque ainsi le convoi, créant l'événement dans ce bled où il ne se passe jamais rien.
Les soldats musclés séduisent les filles du coin au grand dam de leurs copains jaloux. Le maire saute sur l'occasion pour organiser des fêtes et événements, avec notamment un bal au cours duquel un sosie roumain d'Elvis chante l'amour. Les ouvriers de l'usine manifestent contre le chef de gare qui fait de l'abus de pouvoir avec eux aussi. Le chef de la troupe américaine tente des approches de séduction avec ce dernier pour outrepasser le règlement et comme la situation n'évolue pas, il se joint aux ouvriers pour créer une petite révolution contre cet homme, révolution qui finira bien tragiquement...
Ca part dans tous les sens et malgré un démarrage un peu chaotique et lent, l'ensemble a beaucoup de charme, les acteurs sont justes, les situations cocasses et l'idée de confronter ces deux populations aux antipodes bien menée sans tomber dans la caricature.

jeudi, janvier 10, 2008

Puzzle


Une bonne pièce de théâtre à découvrir rapidement au théâtre du Palais-royal (très joli théâtre) car elle se termine a priori fin janvier.
Basée sur un scénario de Woody Allen et réadaptée par Sébastien Azzopardi – par ailleurs un des acteurs de la pièce-, « Puzzle » est une sorte de drame familial bien loin des habituelles séances de masturbation intellectuelle de notre Woody. Bien plus soft, cette pièce nous plonge dans une intrigue habilement ficelée et bien rythmée par des flash-backs bien amenés, un décor mouvant et un narrateur omniscient qui commente le tout avec ironie.
On a l’impression que Woody Allen est derrière le plateau, en train de tirer les ficelles des éléments du décor et de doser chaque réplique pour former un ensemble intelligent, à la fois léger et dramatique.

L’intrigue se passe à Brooklyn dans les années 50 dans une famille en crise. Le père interprété par Michel Aumont, est un vieil homme bougon et abusé par des comptables peu scrupuleux, et il est bien déterminé à sauver sa boutique de bijoux. Pour ce faire il appelle son fils à la rescousse qui tente de percer dans l’industrie du cinéma en Californie où il découvre l’ambition, le pouvoir de l’argent et l’amour déçu. Il regagne le giron familial, rencontre une jolie jeune-fille qu’il épouse un peu trop vite et qui tombe enceinte; à la grande fierté de son père, il relance l’entreprise familiale. Mais il étouffe dans cet univers clos et se pose alors la douloureuse question : vaut-il mieux préserver sa famille ou sa liberté ?
Le tout est entrecoupé par la présence d’une narratrice, la sœur du protagoniste, rejetée par ses parents en raison de son mode de vie un peu léger… elle court après l’amour, mais l’amour de quoi ? De sa voix grave, elle commente la progression de l’intrigue, anticipe les rebondissements, annonce les retours en arrière…

Il faut prendre les places directement sur le site du théâtre http://www.theatrepalaisroyal.com le jour de la représentation ce qui permet d’obtenir des places de 1e catégorie à 30€ au lieu de 48€ et les places de 3e catégorie à 21€ au lieu de 31€.
1h50 sans entracte.

Actrices

Mais pourquoi les journaux ont-ils fait l'éloge de ce film?
Ca restera un mystère pour moi, car ça a été une grosse déception malgré un casting plutôt séduisant. Pour son second film derrière (mais aussi devant) la caméra après "Il est plus facile pour un chameau", Valeria Bruni-Tedeschi suit une troupe de théâtre pendant plusieurs semaines de répétition. Mais le sujet étant centré sur elle-même, les personnages secondaires sont relégués à un dixième plan que dis-je un quinzième plan. C'est elle qui est mise en lumière, cette actrice qui se bat avec le personnage qu'elle doit incarner, Natalia Petrovna. En plus de ses difficultés à entrer dans son rôle, elle fait face avec plus ou moins de réussite à son horloge biologique qui se réveille méchamment et à ses relations conflictuelles avec sa mère.
C'est bavard mais les dialogues ne sont pas d'une grande efficacité, le propos n'avance pas, on a envie de voir plus Louis Garrel et Mathieu Amalric et moins Noémie Lvovsky qui campe encore un rôle de quadargénaire aigrie. Quant à Valéria Bruni-Tedeschi, elle agace un peu avec ses yeux toujours humides, sa bouche qui passe du rire au larme en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire et ses rôles qui se ressemblent tellement.

mercredi, janvier 09, 2008

Chroniques birmanes

Une très bonne BD à dévorer... Guy Delisle, le dessinateur, raconte les 14 mois qu'il a passés en Birmanie pour suivre sa femme qui travaille pour Médecins sans frontières. Il découvre ce pays sous dictature, souvent en compagnie de Louis, leur fils dont il s'occupe pendant que sa compagne est en mission. Son trait de crayon est simple, son humour léger, et il décrit sans détour cet environnement nouveau, parfois hostile, parfois chaleureux. On découvre avec délectation les joies de l'internet dans un pays où les pannes de courant ne sont pas rares, la censure de l'information, son initiation à la méditation dans un temple, les petites fêtes entre expatriés, les campagnes reculées ravagées par le HIV, la pauvreté, la présence militaire...
A lire ou à offrir !