vendredi, février 15, 2008

Juno


Tout commence par un plan sur un fauteuil, désignant ainsi le « lieu du crime » ; car c’est sur ce fauteuil que Juno, seize ans, a initié son copain Bleeker aux plaisirs de la chair. Et on connaît vite le résultat de leur petite affaire car après avoir acheté trois tests de grossesse, Juno en est certaine, elle est bel et bien enceinte.
Alors comment faire face à une telle situation quand on n’est plus une enfant mais pas encore une adulte ?
Après avoir mis de côté la solution de l’avortement, Juno se met en quête d’un couple parfait qui pourrait donner à son enfant la vie qu’elle n’est pas encore prête à lui offrir. C’est là qu’elle fait la rencontre des Loring, un jeune couple séduisant et aisé dont elle se rapproche au fil de sa grossesse.
Malgré son tempérament en acier trempé et son humour décapent, Juno a parfois des doutes et ne sait pas trop dans quelle direction aller. Elle est soutenue par Léah, sa meilleure amie, une jeune fille aussi écervelée qu’attachante, son père et sa belle-mère qui malgré leurs répliques sarcastiques soutiennent Juno jusqu’au bout.

Le parti pris du scénariste de se focaliser sur la grossesse et le lien que Juno établit avec les futurs parents est intéressant, il sort ainsi des sentiers battus en évitant les clichés des mauvaises comédies américaines. Les comédiens sont excellents, avec une mention particulière pour la jeune Ellen Page qui crève l’écran grâce à sa fraîcheur, sa spontanéité et sa justesse de ton.
On rit, on est ému, et on apprécie la bande originale qui porte bien le film tout au long des saisons qui rythment l’histoire.

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