mercredi, octobre 31, 2007

L'auberge du pont du diable


Une grande découverte au hasard d'une ballade vers la source du Lison. La Franche-comté nous étonne chaque we un peu plus, tant par la beauté des sites que nous visitons que par la qualité de la cuisine.

Certes, il ne faut pas être abonnée aux salades vertes sans huile pour apprécier ce type de gastronomie qui est parfois un peu ... comment dire? et bien oui, un peu lourde...


Donc, après avoir visité la source du Lison où il y a une magnifique cascade qui surgit de la montagne, nous nous sommes retrouvés en quête d'un lieu où manger.

A quinze heures, nous avons déniché un endroit rare et typique, "l'auberge du pont du diable" à Crouzet Migette (non ce n'est pas un gros mot, c'est un village) où nous nous sommes réchauffés dans une atmosphère à la fois authentique et chaleureuse. Des poutres au plafond, des serveurs sympathiques, un bon jus de pommes artisanal servi en attendant que les tables se libèrent...

L'heure tournant, le chef ne pouvait plus nous servir toute la carte, donc on l'a laissé nous apporter sur la table de grands plats garnis de pommes de terre sautées persillées délicieuses, de saucisse ornanaise, de jambon à l'os, de grands saladiers , de morbier, de comté et de cancoillotte chaude... Tout était un délice, et mieux qu'au bistrot romain, on pouvait réclamer du rab sur tous les plats.

Si vous arrivez à une heure plus décente, vous avez plus de choix. Laissez-vous séduire par les spécialités du coin : croûte aux morilles (cf la photo), l'omelette du Niaud baveuse (au fromage, jambon à l'os, champignons...), la fondue au vieux comté, le jambon à l'os (dément), fondue bourguignonne et autres mets savoureux.


Les prix sont raisonnables, et ils proposent des menus à 16,50€, 21,50€ et 26,50€ pour des portions gargantuesques et une grande qualité de produits.


L'auberge du pont du diable chez Boscher

2 rue de l'auberge

25270 CROUZET MIGETTE

tel : 03 81 49 54 28


Hors saison, il vaut mieux appeler avant car ils ne sont pas ouverts tous les jours.

Le coeur des hommes

Il est facile de critiquer les films à suite, et je suis souvent la première à le faire car on a tendance à être déçus, à voir la même recette réexploitée en moins bien.
La presse n’a pas accueilli « Le cœur des hommes 2 » avec beaucoup des chaleur, mais j’avais néanmoins envie de retrouver les bonnes boutades des quatre compères : Antoine, Alex, Jeff et Manu.
Et même si c’est une réchauffade de la première mouture, elle n’en demeure pas moins savoureuse, un peu comme un bon plat en sauce dont les ingrédients s’expriment à leur deuxième passage au micro-ondes.
Les personnages nous font rire, nous touchent, ressemblent aux garçons qu’on connaît et nous aussi on a envie de parler avec eux, les pieds dans l’eau de la piscine de Jeff.
Alex le prédateur de femelles se fait larguer par sa femme, Antoine le romantique croise sa deuxième chance, Jeff prend le taureau par les cornes et Manu vit une passion adultérine.
Ca parle beaucoup d’amour même si la fidélité n’est pas toujours au rendez-vous, et surtout d’amitié. Une amitié qui ne juge pas, qui soutient et c’est sans doute ce qui nous fait ressortir de la salle avec un grand sourire et une envie d’appeler ses copains.

jeudi, octobre 25, 2007

Le grand café

Situé à côté du casino de Besançon, le grand café offre une salle de restaurant vaste et malgré tout chaleureuse. Une moquette bien épaisse au sol, des couleurs chaudes aux murs et des éclairages qui réchauffent l’atmosphère. En regardant dans le détail on s’aperçoit que tout n’est pas du meilleur goût et qu’ils ont tenté de faire une déco un peu lounge avec fausses vieilles pierres apparentes, peintures aux murs et mélanges de couleurs pas toujours très judicieux.
La carte est plutôt alléchante, tartares et carpaccios de poissons, millefeuilles de tomates mozzarella, soupe de potiron, agneau façon tajine, dorade grillée ou sole accompagnée de son riz au curry et lait de coco…
Mais les plats sont inégaux… Mon entrée de st jacques rôties sur salade avec des petites spirales de parmesan était fameuse, les st jacques bien épaisses et goûtues à souhaits. Pour monsieur X, le plat n’était pas à la hauteur de ce qui était annoncé car sa verrine de tartare de thon sentait le vieux poisson… Ensuite les plats : la brochette de filet mignon de porc au soja et miel était beaucoup trop sucrée, le cuisinier avait dû faire tomber le pot de miel dans sa préparation ce qui masquait le goût de tout le reste et en plus de ça, ça donne très soif. Quant à la souris d’agneau façon tajine elle était très savoureuse et tendre. En dessert, nous avons pris une tarte Tatin accompagné de sa boule de glace et de crème fraîche, c’était très bon.
Le service est plutôt agréable, bien qu’un peu odorant…
Un lieu cosy où il fait bon se poser mais c’est dommage qu’un plat sur deux soit bon, car ce n’est quand même pas donné, 7 euros les entrées, entre 12 et 15 euros les plats et les desserts 5 euros environ.
Le grand café
1 av. Edouard Droz
25000 Besançon
Tel : 03 81 47 49 01

vendredi, octobre 19, 2007

Michael Clayton

Un sujet classique, des critiques correctes, mais une affiche avec Georges Clooney donc j’ai dit banco, allons voir « Michael Clayton » au cinéma.

Georges Clooney, alias Michael Clayton, est un avocat qui travaille dans un gros cabinet. Un de ses collègues, qui travaille depuis six ans sur la défense d’un de ses clients dans une affaire d’intoxication à l’engrais, en est devenu maniaco-dépressif au point de sortir son zob en plein réquisitoire. Parallèlement à cela, on devine que Georges est peu présent pour sa famille, qu’il manque de sommeil pour écouter les histoires abracadabrantes de son petit garçon, qu’il a un passé de joueur de poker et qu’il s’est fait planter par son frère alcoolique ave qui il a acheté un bar.
Toutes ces petites histoires parallèles sont les morceaux d’un puzzle qu’il est très difficile de recomposer. Alors pendant deux heures on tend l’oreille en quête d’une information qui nous permettra de résoudre au moins une de ces énigmes et de comprendre les liens des protagonistes entre eux.

Georges a le teint blafard, il a troqué sa blouse de pédiatre au sourire charmeur pour un costume sombre et un œil cerné aussi vif que celui d’un poisson. Malgré cela il conserve toujours son sex appeal, même si on lui tendrait bien une tasse de nespresso pour le réveiller un peu…

Bref, le grand problème c’est que pendant la dernière demie-heure, quand le dénouement approche et qu’on démêle enfin les fils de ces innombrables histoires, mes yeux se sont fermés. Et oui, et là impossible de résister, lovée que j’étais dans le cocon chaud de mon siège… ça commence à m’arriver un peu trop souvent ce genre de situation, mais que voulez-vous c'est la vieillerie ! Il y avait un collègue ronfleur derrière moi donc je ne suis pas la seule à trouver que ce film a un effet quelque peu soporifique…

dimanche, octobre 14, 2007

Murder

J’ai testé pour vous la murder ou soirée enquête. Mais qu’est ce que c’est que ce concept encore ?
La murder est une sorte de cluedo géant dans lequel chaque participant incarne un personnage clef de l’intrigue. L’organisateur du jeu achète au préalable un scénario qui définit le lieu où se déroule l’histoire, les différents personnages et les liens qui les relient entre eux, l’intrigue et les règles du jeu. Il envoie à chaque participant le descriptif de son personnage : passé, raison de ses actes, psychologie, indices contenus dans son sac qui peuvent être découverts par les autres joueurs.

Par exemple : notre murder avait pour cadre un hôpital de Détroit où un grand médecin urgentiste a été assassiné. Les différents personnages sont composés du personnel soignant (internes, infirmières, chirurgiens, directeur de l’hôpital) et de personnages annexes (la veuve, des preneurs d’otage, un télé-évangéliste). Chaque personnage doit cacher un passé souvent peu reluisant tout en tentant d’en savoir plus sur les autres personnages qui sont tous plus véreux les uns que les autres.A l’heure dite, rendez-vous donc à l’endroit où la murder se déroule, en costume et dès qu’on franchit la porte d’entrée, on doit interpréter son personnage avec conviction pour une enquête grandeur nature qui dure quatre heures.

Maintenant que vous avez saisi le concept, je peux vous livrer mes impressions. Je devais tenir le rôle de la veuve éplorée (heureusement un peu de sérum physiologique sur le mascara ça fait des grosses traînées noires), simuler une relation avec un garçon que je n’avais jamais vu de ma vie, parler pendant de longues heures d’affaires de mafia, de trafic d’organes et de meurtre en gardant mon sérieux, et surtout j’ai simulé un accouchement devant 10 personnes… une magnifique poupée est sortie de mon ventre en mousse…
Le bloc opératoire est simulé par une table à manger recouverte d’un drap blanc, des radios accrochées aux fenêtres et des instruments chirurgicaux tels que presse ail, ciseaux, couteaux crantés…

C’est sympa, c’est une façon pour le moins originale de faire connaissance avec des gens qu’on ne connaît pas, on se prend au jeu d’enquête et on négocie des échanges d’informations pour pouvoir descendre les autres. C'est une façon de faire vivre l'éternel colonel moutarde...

Et voila la fine équipe avant le démarrage du jeu…

jeudi, octobre 11, 2007

Un secret

Je suis allée voir l’adaptation au cinéma du roman de Claude Grimbert « Un secret » que j’avais lu il y a quelques deux ou trois ans. Un très beau roman, à l’écriture fluide, qui nous emmène en douceur jusqu’à la découverte du secret familial qui plâne au dessus de la maison des Grimbert, anciennement Grinberg.
Le film est très fidèle au roman tant dans sa construction que dans les personnages qui y sont tous incarnés par de très bons acteurs : Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu, Mathieu Amalric…
Une mention spéciale à Cécile de France qui irradie, qui est lumineuse et naturelle. Notre Patrick que j’aime bien en tant qu’acteur, je l’ai trouvé un peu figé dans ce personnage, empreint d’une expression aussi lourde que quand il chantait « le soleil veut pas d’moi tu rêves depuis longtemps… sur la télé la neige a envahi l’écran… ».

Je ne peux pas vous raconter l’histoire sans vos dévoiler une partie du secret, mais en bref ça parle d’amour bien sûr, de famille, de la fuite des juifs en zone libre, des secrets de famille…

Malgré quelques longueurs que je n’avais pas ressentie dans le livre, c’est plutôt une bonne adaptation fidèle au roman.

dimanche, octobre 07, 2007

Rugby

Après la coupe du Monde de football, cette fois c’est au tour du ballon ovale de nous faire vibrer.
Je suis depuis le début de la coupe les matchs des Français qui après avoir pris une déculottée contre l’Argentine, vont de succès en succès. C’est l’esprit du sport français, nos équipes peuvent être aussi décevantes qu’héroïques.
Hier, on est arrivés au point d’orgue avec une victoire contre les All-Blacks qui n’ont pas su nous intimider avec leur haka ; ah, ils étaient fiers nos joueurs, solidaire sur la ligne de moitié de terrain, et les défiant du regard…un vrai combat de coqs. Mais c’est nous les coqs, alors quoi de plus normal que cette belle victoire qui nous ouvre les portes de la demie-finale ?
Je ne suis pas sûre d’avoir envie d’inciter mes enfants à se le faire casser les côtes et les vertèbres en jouant au rugby, mais lorsqu’il ne s’agit que d’inconnus, on peut dire que c’est un vrai beau sport d’hommes. Un bel esprit, des mâles des vrais qui ne jouent pas aux mannequins dans les magazines (à part Michalak mais je ne l’aime pas), rien que des bons gros gars avec qui on pourrait se payer une bonne tranche de rigolade. Et puis quand ils marquent un essai, ils ne se sentent pas obligés de jouer la fausse modestie à la Thierry Henri qui fait la gueule en courant comme un lapin autour du terrain. Eux au moins, ils laissent éclater leur joie simplement et se sautent dans les bras et se tapant le dos avec leurs grosses paluches.
Oui j’avoue sans honte qu’hier soir j’ai vibré devant mon poste, j’ai même poussé des cris, sauté sur le canapé et me suis levée dans mon salon les poings dressés vers le ciel… Mais qui ne saute pas n’est pas français, hé, qui ne saute n’est pas français !
Bref, dans le match rugby/football, vous aurez compris de que côté mon cœur balance… Rendez-vous samedi prochain !

jeudi, octobre 04, 2007

Kafka sur le rivage


Voila un livre que j'ai beaucoup aimé mais qui est tellement riche et complexe que je ne me sens pas trop de vous le résumer ou de vous l'expliquer. D'ailleurs on ferme le livre avec le sentiment de ne pas tout avoir saisi... prise d'un coup de flemme, je fais donc un copier coller d'un résumé trouvé sur la toile.
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. "Tu tueras ton père et tu coucheras avec ta mère". Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.
Euh voila... vous n'avez rien compris? c'est normal, lisez donc le livre si vous avez le courage, il y a 600 pages mais ça vaut le coup, c'est très onirique et poétique.

99 francs

Je n’avais pas lu le livre lors de sa sortie, peut-être une réaction inconsciente contre ce matraquage marketing massif que dénonce justement le sujet.
Mais je n’allais pas louper l’adaptation au cinéma !

Alors pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, le personnage principal, une sorte de dandy déjanté aux faux airs de Frédéric Beigbeder, est concepteur rédacteur dans une grosse agence de publicité « Ross & Witchcraft ». Toujours en avance sur son temps en terme de mode, il est imbu de sa personne, vaniteux, lâche et défoncé à longueur de journée.

Deux grands événements sont au centre de l’histoire : son histoire avec Sophie, une superbe employée dont il tombe amoureux même s’il n’assumera rien du tout, et un contrat avec Madone, une grosse boîte de produits laitiers.

Le réalisateur, Jan Kounen dont j’avais vu le non mémorable « Blueberry », parvient, à l’instar de son personnage, à nous faire vivre une overdose : overdose de drogue, de vomi, de sang, de vulgarité. Certains passages sont très scatos sans que ça n’apporte rien au film et ça alourdit beaucoup le sujet. Fan des séquences d’animation insérées dans ses films, il nous en propose une très (trop) longue qui là encore ne semble faire plaisir qu’à lui-même mais n’apporte rien à son propos.

Le début du film où les lieux, les personnages, le monde de la pub sont disséqués est plutôt sympa ; mais à partir du moment où Octave entame une prise de conscience que le monde de la pub est vraiment trop cruel et que son budget Madone pourrait faire vivre de pauvres enfants affamés partout dans le monde, ça ne va plus.

En tout cas les acteurs Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin (en créa hirsute et arrogant) et Patrick Mille en petit commercial étriqué dans son costume (l’ancien Chico des pubs ou encore le petit ami de Marie Gillain dans « Mon père ce héros ») sont tous excellents, et certains passages qui nous font pénétrer à l’intérieur même des pubs sont intéressants. Mais Jan Kounen, il faut qu’il arrête la fumette…