vendredi, septembre 28, 2007

La fache cachée

Bernard Campan fait ses premiers pas en tant que réalisateur avec cette histoire d'un couple qui se croise et ne parvient pas à tout se dire.
On ne suit les deux personnages interprétés par Bernard Campan et Karin Viard que le we et on ignore tout de leur vie sociale, en dehors de leurs meilleurs amis respectifs, soit au total 4 protagonistes. Le mari soupçonne un mal-être chez sa femme mais ne parvient pas à le découvrir, puisque c'est ce qui fait l'intrigue du film. Il se gâche la vie avec de grands raisonnements sur la signification du bonheur, le sens à donner à sa vie, le pourquoi des futilités... Bref avec ses grands questions métaphysiques il n'aide pas beaucoup sa femme un peu momolle à retrouver son peps.
Et puis à la fin le malaise est dévoilé, on comprend certaines réactions, la façon de jouer de Karin Viard qui est parfois agaçante et on décrypte certaines scènes.
L'ensemble n'est pas mal, c'est intéressant de suivre ce couple qui s'aime mais qui ne parvient pas à tout se dire mais ça manque un peu de tonus par moments. Jean-Hugues Anglade est très bien en meilleur ami. A aller voir un après-midi de pluie même si ça ne remonte pas forcément le moral.

jeudi, septembre 27, 2007

Les poires à la crème chocolat

En m'inspirant d'une recette de crème anglaise au chocolat trouvée sur le site Marmiton et en considérant mon envie de manger des poires, j'ai préparé des poires à la crème au chocolat.

Préparation pour 5 personnes environ.

Pelez 5 poires que vous découpez en cubes un peu grossiers. Faites les revenir avec un fond de beurre dans une poele. Lorsqu'ils deviennent un peu mous et dorés, sortez les du feu.






Faites bouillir 50 cl de lait dans une casserole dans laquelle vous incorporez 300g de chocolat à faire fondre.



En même temps, faites chauffer à feu doux 8 jaunes d'oeufs et 250g de sucre en poudre.
Fouettez bien le mélange jusqu'à ce que ça devienne onctueux. Enlevez cette préparation du feu et insérez doucement une petite partie du lait au chocolat. Fouettez sans arrêter. Remettez la casserole sur le feu et incorporez toute la préparation au lait et chocolat tout en fouettant pour éviter de faire tourner la crème. Il ne faut surtout pas que le mélange se mette à bouillir. Fouettez pendant un moment puis sortez du feu et continuez à mélanger pendant quelques minutes.

Laissez les poires à température ambiante ou mettez les dans un tupperware pour qu'elles restent un peu tièdes. Mettez la crème au frigidaire.

Servez dans des petits pots individuels dans lesquels vous mettrez un fond de crème au chocolat que vous recouvrirez de cubes de poires tièdes.
Conseil : faites une ou deux séances de muscu avant car le fouet ça fait travailler le biceps !

Avertissement du chef : le chef vous délivre la recette avant même de l'avoir testée et décline donc toute responsabilité en cas d'indigestion.

mercredi, septembre 26, 2007

De Marquette à Vera Cruz

Ca faisait un petit moment que j'entendais parler de Jim Harrison dont je n'avais jamais lu un livre. C'est chose faite.
L'histoire : David Burkett, quatrième du nom, fait partie d'une grande famille aisée et bien connue dans le Michigan. Sa mère est une alcoolique dépressive et son père un vieux vicelard obsédé par les jeunes filles, mais ils font toujours bonne figure dans les soirées mondaines... ce sont les Burkett tout de même. Adolescent, David tombe amoureux de Vera, la fille de l'homme de confiance de son père; mais elle n'a que 13 ans, aussi David résiste-t-il aux provocations de la jeune-fille qui est consciente que son charme opère. Mais un soir, le père de David, ivre, la viole.
A partir de là, Megan décide de prendre la tangente pour échapper à la domination de ce patriarche libidineux et dangereux. Quant à David, profondément perturbé par l'événement, il va s'embourber dans la quête de lui-même. Quand il finit le lycée, il décide de refuser la vie que lui offrent ses parents : une vie facile, faite d'argent, de pouvoir et de domination sur les autres. Il se plonge dans l' étude de la déforestation du Michigan opérée par sa famille quelques générations plus tôt, et souhaite ainsi dénoncer les abus des Burkett pour se racheter. Cette quête devient bientôt une obsession qui l'empêche de devenir lui-même, trop occupé à dénoncer sa famille. Et pourtant, comble de l'ironie, c'est en comptant sur l'argent de sa mère qu'il peut mener cette vie oisive ponctuée de parties de pêche et de recherches pour son livre.
C'est un peu lent à démarrer, et l'obsession de David pour les méfaits de sa famille devient une sorte de leitmotiv lancinant qui alourdit la lecture. Mais l'auteur pose bien son histoire et il est intéressant de suivre l'évolution du personnage principal dans ce roman d'inititiation. On y comprend que son rapport à l'argent, son rapport aux femmes, son rapport au travail et à la nature, tout est déterminé par son passé familial auquel il tente tant bien que mal d'échapper. Je n'ai pas adoré et j'avoue m'être parfois forcée à ne pas reposer mon livre, mais c'est malgré intéressant à lire et j'attends de découvrir d'autres romans de cet auteur.

Ariane et Barbe Bleue à l'opéra Bastille

L'opéra ça n'a jamais été mon truc, en dehors des supers grands classiques type Carmen dont je me surprends parfois à chanter les airs sous la douche. Mais on m'a proposé d'aller à l'opéra Bastille voir Ariane et Barbe Bleue de Paul Dukas et j'ai sauté sur l'occasion...

Je ne suis pas grande connaisseuse donc c'est difficile pour moi d'étoffer mon jugement; tout ce que je peux dire c'est que la musique ne s'envole pas et ne nous emporte pas, les voix des chanteurs ne sont pas extraordinaires et l'ensemble reste très statique. Ca pédale un peu dans la choucroute quoi, on attend que ça décolle et ... non.... ça ne part pas. Du coup on est frustrés.
Alors peut-être que la deuxième partie de l'opéré est différente, mais ça je n'en sais rien car nous sommes partis à l'entracte. En tout cas quand les lumières se sont rallumées à la fin de la première partie, des spectateurs ont hué... c'est dire...

Ce post n'étant ni très technique ni très étoffé, je vous propose de découvrir le résumé wikipédia de Barbe bleue, personnage qu'on connaît tous de nom mais quand même on ne sait plus très bien qui c'est...

Un riche et vieux gentilhomme terrifie les femmes, non pas à cause de sa barbe bleue (il était roux) mais à cause de ses mariages successifs, dont on ne sait ce que les épouses sont devenues. Il propose à une voisine d'épouser une de ses deux filles, mais aucune des deux ne le souhaite. Finalement, la cadette accepte.
Quelques temps après les noces, Barbe-Bleue doit partir en voyage. Il confie à sa jeune épouse un trousseau de clefs ouvrant toutes les portes du château, mais il y a un petit cabinet où elle ne doit entrer sous aucun prétexte. Rongée par la curiosité, elle pénètre dans cette pièce et y découvre les corps des précédentes épouses, accrochés au mur. Effrayée, elle laisse tomber la clef, qui se tache de sang. Elle essaye d'effacer la tache, il s'agit d'une
clef fée, et le sang ne disparaît pas.
Barbe bleue revient en avance. Furieux d'avoir été trahi, il s'apprête à égorger sa femme, comme les précédentes. Comme elle attend la visite de ses deux frères, elle appelle à plusieurs reprises sa sœur, qui est montée en haut d'une tour : « Anne, ma
sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? - Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie ». Au dernier moment, les deux frères arrivent et tuent Barbe-Bleue. Sa fortune revient à sa femme, qui en fait bon usage et se remarie.

dimanche, septembre 23, 2007

Le mariage de tuya

Voici un très beau film qui vient de sortir et que je vous conseille fortement.

Tuya, une bergère mongole, travaille d'arrache-pied pour subvenir aux besoins de sa famille; son mari, handicapé, ne peut pas l'aider et la santé de Tuya est bientôt menacée par le rythme qu'elle mène. Avec l'accord de son mari, elle décide de divorcer afin de trouver un homme qui puisse l'aider à faire tourner la ferme et à nourrir leurs deux enfants. Cependant Tuya, qui aime profondément son époux, impose une condition à tous ses prétendants : que son mari reste vivre avec eux.

Les paysages sont magnifiques, les couleurs éclatantes, les acteurs sont beaux, l'histoire simple et émouvante. Le réalisateur, récompensé par l'ours d'or au festival de Berlin, nous fait suivre le quotidien de cette famille menacée par la précarité de sa situation mais qui reste toujours unie; de manière pudique, le film dévoile les sentiments qui lient les différents protagonistes à travers des situations et des actes mais jamais par de grands discours et c'est d'autant plus touchant.

Tout est beau dans ce film qui offre un agréable moment de dépaysement.

vendredi, septembre 21, 2007

Automne

Ah bah ça y est, pas moyen d’y échapper à cette date fatidique du 21 septembre… c’est pas pour miner votre moral d’acier, mais aujourd’hui on entame une nouvelle saison tout en orange et jaune. Si seulement on pouvait avoir un été indien digne de la pub Rouy avec la voix rassurante de notre ami Joe Dassin en fond sonore…

D’un point de vue purement calendaire, l’été s’est achevé hier, ça on ne peut rien y faire. Mais comme « tout fout le camps », que « ah ma bonne dame y’a plus d’saison », que « le climat se détraque » et que « la nature nous fait payer nos abus », j’ose espérer qu’on fêtera le nouvel an en bikini ? On avait déjà eu un mois d’août à Pâques, un mois de novembre en août, alors pourquoi pas un 1er janvier sous le soleil de mai ?

En attendant, prenons la vie du bon côté ; c’est le moment de ressortir nos bons vieux pulls sur lesquels on avait craqué l’an dernier, de remonter des caves nos mitaines et nos écharpes et de savourer sans culpabiliser des bons plats d’hiver. Et puis sous peu on sera assaillis de toutes parts par les pubs Joué Club, Barbie et Mattel en vue de l’arrivée de Noël et on passera nos samedis à râler contre tous ces cons qui font les courses pile le même jour que nous.

On y survit chaque année à cette époque un peu entre deux où on tend le cou au moindre rayon de soleil et où on a l’impression de ne plus savoir comment c’est la vie sans manteau.

Haut les cœurs et écoutons plutôt la chanson de Joe…et admirez la qualité du play-back !

jeudi, septembre 20, 2007

Rock'n'roll



La fondation Cartier propose jusqu'au 28 octobre de découvrir la naissance du rock, entre les années 1939 et 1959.
Au rez-de-chaussée, on est plongés dans une ambiance très 50's, entre une colonne de juke-box rutilants, une cadillac beige - symbole de réussite de l'époque -, la reconstitution d'un studio d'enregistrement et les guitares des plus grands.
Un film de 50 minutes retrace les débuts du rock, et permet d'écouter les grands classiques de Buddy Holly, Little Richard, Elvis, Jerry Lee Lewis et tous ceux qui ont contribué à l'explosion de ce genre nouveau, parfois censuré dans certains états. On y apprend qu'au tout début, les chanteurs blancs qui ont connu le succès n'ont souvent fait que réinterpréter des chansons de blacks, beaucoup moins bankables pour les producteurs de l'époque.
Au sous-sol, une sorte de parcours chronologique pose les grandes étapes, liant étroitement histoire et musique; des bornes munies de casques permettent d'écouter les tubes des chanteurs qui ont particulièrement marqué leur époque.
C'est une exposition sympa à faire, j'y suis allée dimanche et il y avait peu de monde. Mais je n'ai pas eu l'impression d'y apprendre énormément de choses ou de voir beaucoup d'images inédites par rapport à d'autres documentaires du même genre que j'ai pu voir.
A voir quand même, ça fait du bien de réécouter du bon vieux rock ailleurs qu'à des mariages...et puis c'est si bon de voir ces jeunes gars gominés agiter leur banane (celles qu'ils ont dans les cheveux j'entends) en se déhanchant comme des fous.
En prime, la Fondation Cartier offre un CD de 12 grands classiques.

lundi, septembre 17, 2007

Les amants du spoutnik


J'ai découvert Haruki Murakami avec ce beau roman qui nous place au milieu d'un triangle amoureux.
Sumire, une jeune-fille fantasque et déguenillée qui rêve d'écrire, passe ses journées à noircir des pages en rêvant d'embrasser une carrière d'écrivain. Elle se confie à son ami instituteur qui est secrètement amoureux d'elle. Bientôt Miu, une femme plus âgée et enveloppée d'une aura mystique, entre en scène.
L'écriture enlevée et déliée de l'auteur nous entraîne dans ce roman qui commence par raconter le quotidien somme toute assez banal des deux jeunes avant de prendre une dimension plus aérienne au fil des pages. Les personnages se muent, grandissent, dévoilent leurs fêlures jusqu'à ces dernières pages qui nous laissent la liberté d'imaginer le destin qu'on souhaite donner à Miu...

Arcimboldo au musée du Sénat

Ca vous dit quelquechose ces personnages en légumineux? Arcimboldo est connu pour ses portraits composés de pommes de terre, aubergines et fleurs que l'on a tous vus dans un manuel scolaire ou un livre d'art.
Le musée du Sénat lui offre ses murs pour une exposition qui se tient jusqu'au 13 janvier 2008 et qui permet de retracer l'oeuvre de cet artiste du 16e siècle (1526-1593) dans son contexte. On y découvre une partie plus méconnue de son travail, avec ses tapisseries, portrait plus "académiques" et oeuvres graphiques.

A l'entrée de l'exposition, une oeuvre de Bernard Pras, artiste contemporain qui s'inspire de ces têtes anthropomorphes, propose une mise en volume de fruits et légumes dont l'ensemble ne prend sens qu'à travers une loupe.
J'en profite pour vous mettre le lien du site de cet artiste dont le travail est pour le moins surprenant, en témoigne cette photo.

http://www.pras-bernard.com/