vendredi, novembre 30, 2007

La nuit nous appartient

Le scénario de "La nuit nous appartient" repose sur un triangle composé de 3 hommes, un père et ses deux fils. Joseph (Mark Wahlberg) a suivi les traces de son père (Robert Duvall) et prend la direction de la brigade des stups; le deuxième fils, brillamment interprété par Joaquin Phenix, gère une boîte de nuit, se défonce et entretient des liens avec la mafia russe à qui appartient son club. Son père et son frère lui demandent de rallier leur camps en les aidant à démanteler un énorme réseau de trafic de drogue donc l'un des patrons passe ses soirées au Caribe.

Dès le début du film, on est séduits par le jeu de Joaquin Phénix, mélange de douceur et de force. Son physique atypique dérange au premier abord puis envoûte et on choisit son camps, quelques soient ses décisions. Car à le voir amoureux transi de la belle Eva Mendes, on voit qu'il est d'abord un homme qui aime son travail et sa petite amie avant d'être un voyou. De leur côté, son père et son frère qui participent à des soirées ringardes dans des salles des fêtes où sont récompensés les officiers de police font pâle figure jusqu'à ce que le vent tourne... La tension monte petit à petit, la scène de poursuite sous la pluie est ultra stressante, l'émotion est présente et les scènes d'action bien rythmées.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce film du réalisateur de "Little Odessa" et "The yards" même si la fin du film est légèrement trop parfumée à la morale américaine...

mercredi, novembre 28, 2007

Où bruncher ?


Si vous ne savez pas où aller bruncher le dimanche matin, qu'il fait froid, que vous avez envie de prendre votre temps et de ne pas vous faire rembarrer de tous les cafés parce qu'il y la queue ou qu'ils ne servent plus ou qu'il faut manger en trente minutes pour libérer la table...


J'ai la solution à l'Apparemment Café, que vous connaissez peut-être mais auquel on ne pense pas forcément pour son brunch du dimanche.


Ils proposent deux services, à midi trente ou à 14h30 et le mieux est de réserver comme ça on évite les mauvaises surprises.

La salle est chaleureuse, les murs peints dans des tons chauds, le mobilier cosy, à l'image du Central Perk de nos amis les Friends. On se croirait un peu dans le salon de quelqu'un, pour un peu on enlèverait bien ses chaussures.


Pour le brunch trois formules, soit l'assiette de saumon fumé, soit assiette de charcuterie soit assiette de fromages. Et ensuite, on coche sur le petit formulaire ce qu'on veut entre les différents jus de fruits (ananas, pamplemousse ou orange), les types de pain ( muffin, baguette ou pancakes), les tartinades (miel, confiture ou sirop d'érable), la boisson chaude, et si on veut un oeuf à la coque ou pas. C'est pas mal, copieux et pas trop cher pour un brunch.

Assiette de saumon : 21 € environ

Assiettes de fromage et charcuterie : 16,50 €


Le + : l'Apparemment café met à disposition des jeux de société (Trivial Pursuit, Pictionnnary, Scrabble, Jeux de cartes...) ce qui permet de rester ensuite une bonne partie de l'après-midi à jouer.


Autre + : le quartier dont les boutiques sont souvent ouvertes le dimanche et qui permet de se ballader sans sentir la chappe de plomb immobilisante qui s'abat sur les villes et ses habitants le dimanche après le déjeuner.


Autre + : le service est agréable.


Autre + : sympa pour le déjeuner, on peut aussi se composer des salades sur mesure en choisissant ses ingrédients.



L'Apparemment Café
18, Rue des Coutures St-Gervais
75003 Paris
Tel : 01 48 87 12 22

Faut que ça danse !


"Faut que ça danse" est une comédie de Noémie Lvovsky qui met en scène la famille Belinsky; le père tout d'abord, incarné par un Jean-Pierre Marielle charmeur et joueur, bien décidé à ne pas se laisser vieillir et qui fait la cour à des femmes plus jeunes. Amateur de claquettes et admirateur de Fred Astaire, il vit dans une apparente légèreté que l'on devine plombée par le souvenir de la shoah et de sa famille disparue pendant la déportation.

Sa femme, interprétée par Bulle Ogier, campe une gentille folle qui vit dans sa bulle (sans jeu de mot) et qui n'a plus aucun lien avec la réalité, si ce n'est son garde-malade, monsieur Moutoussamy qui veille auprès d'elle. Elle est séparée de son mari depuis quinze ans.

Leur fille, Sarah, qui cherche des réponses auprès de son père sur l'histoire de sa famille; celui-ci en parle peu ou bien édulcore la réalité en lui faisant croire depuis son plus jeune âge qu'il a presque réussi à assassiner Hitler dans son lit. Diagnostiquée stérile par son médecin, elle tombe malgré tout enceinte et poursuit donc la lignée Belinsky. Son compagnon, Arié Elmaleh joue quant à lui un personnage sans aucune consistance...


On nous présente la famille, les liens entre les personnages, et puis Sabine Azéma alias Violette fait irruption dans la vie de Salomon et c'est le début d'une jolie histoire d'amour entre deux personnes un peu farfelues.


Les acteurs sont bons, mais le scénario est poussif, les scènes sont déja vues, les ficelles apparentes, et on se demande un peu où tout ça nous mène. Le film se termine sur la naissance du descendant Belinsky, avec une scène d'accouchement pas très fine qui tend vers le comique sans y parvenir.

L'ensemble est un peu désuet mais c'est peut-être une question de génération car mes consultants aux alentours de 60 ans ont beaucoup aimé.

jeudi, novembre 15, 2007

Les promesses de l'ombre



Un très bon film de David Cronenberg à aller voir, foi de bisontine.
L'histoire : Une infirmière prononce le décès d'une toute jeune-fille morte lors de son accouchement; Anna (Naomi Watts) décide de retrouver la famille de la petite orpheline et part sur la piste d'un restaurant russe, dont elle retrouve une carte dans le journal intime de la défunte. Tout est écrit en russe, aussi se met-elle en tête de faire traduire le carnet afin de comprendre son histoire et de retrouver une famille d'adoption pour la petite fille. Mais elle ignore que cette quête va la plonger au coeur de la mafia russe installée à Londres...
Je n'en dis pas plus pour ne rien dévoiler, mais c'est un très beau film servi par d'excellents acteurs : Naomi Watts, Vincent Cassel toujours sur le fil, et le très charismatique Vigo Mortensen. Les scènes parfois extrêmement violentes servent le scénario et contribuent à faire monter la tension et la psychologie des personnages est subtilement explorée. Une histoire atypique.

mercredi, novembre 14, 2007

Le poisson en fête

J’ai encore joué à Cyril Lignac dans ma cuisine, même si je n’arrive pas à me faire pousser le bouc…
Cette semaine, le thème sera : Comment donner un goût de fête à un banal filet de cabillaud ?

La réponse avec le cabillaud en papillotte…

Tout d’abord, sortez votre papier alu et découpez en un morceau sur lequel vous déposez avec amour votre poisson. Découpez un oignon ou deux échalotes en émincés. Sortez des feuilles de laurier de votre tupperware jauni par le temps pour parfumer la papillotte. Ajoutez une gousse d’ail entière, du sel, du poivre, un filet d’huile d’olive et du jus de citron. Refermez le papier alu pour faire un petit baluchon bien hermétique et passez au four, environ 10 à 15 minutes à 200 degrés.

En version crue...

En version cuite dans sa robe argentée...


Pour l’accompagnement, faites cuire à l’eau des pommes de terre et préparez une sauce fromage blanc/ail/ciboulette/sel/poivre que vous disposerez au cœur de chaque pomme de terre.

Lorsque le poisson est cuit, sortez le de son habit de lumière et offrez lui son heure de gloire en le faisant trôner fièrement au milieu de son harem de patates. Il sera le plus heureux des poissons, vous aussi et votre ligne aussi ! Pour une fois que je ne propose pas une recette ultra calorique, profitez-en !



C'est le moment de lui faire sa fête !

lundi, novembre 12, 2007

Piquet de grève

Y'en a marre de ces gens qui font des grèves toutes les 3 semaines et qui empêchent les autres de travailler ! Et voila-t-y pas que les étudiants rejoignent les cheminots et veulent bloquer les gares. Quel rapport dites-moi avec la choucroute de l'autonomie des facultés?
Ah ben aucune ma brave dame sauf que moi ça me donne envie de me transformer en vieux pépé de Lukie Luke et de les attendre avec ma pipe et mon fusil sur mon fauteuil roulant pour leur bourrer le mou. Le goudron et les plumes, voila ce qu'ils méritent !

Bon ok je suis un peu énervée car il se trouve que demain en fin de journée je dois prendre un train pour rentrer dans ma maison de province... alors forcément je vais être au milieu de la tourmente alors que je n'ai rien demandé et que j'ai juste essayé de m'organiser pour faire mon travail...

Le dernier gang



Pour les acteurs d'abord : Vincent Elbaz, Clémence Poésy, Sami Bouajila, Gilles Lelouche... Vincent Elbaz insuffle une belle énergie au film, Clémence Poésy de la douceur et de la tendresse, Sami Bouajila joue les amis fidèles à la vie à la mort à merveille et Gilles Lelouche le flic obsessionnel

L'histoire : Le gang des postiches, une groupe de potes d'enfance de Belleville, a sévi entre 1981 et 1986 dans une trentaine de banques. D'abord de manière artisanale, puis de plus en plus organisés au fur et à mesure que leur "popularité" augmentait aux yeux de la police. Rieurs et jouant avec les nerfs des policiers, ils les narguent en opérant affublés de costumes grotesques : prêtre, russe, pilote, rabbin... C'est une histoire vraie qui est adaptée au cinéma et dans laquelle le réalisateur ajoute aussi une dimension sentimentale avec l'histoire d'amour qui lie le leader, (vincent elbaz), et sa femme (clémence poésy), une jeune-femme qu'il sort de son confort bourgeois et qui tombe amoureuse de lui le jour où elle subit une de ses attaques dans une banque.

C'est rythmé, les situations sont souvent cocasses et assez peu violentes malgré le sujet, Vincent Elbaz trouve un rôle qui lui va à meveille et qui réveille le petit grain de folie qui est sous-jacent chez lui.

La chambre des morts

Quelle coïncidence... L'autre jour, j'ai acheté ce polar de Franck Thilliez, auteur dont le nom ne me semblait pas inconnu... ce n'est qu'après mon achat que je me suis aperçue qu'il s'agissait de l'auteur de "La forêt des ombres", autre roman noir sur lequel vous pouvez retrouver mon post dans la rubrique mes bouquins.

Aujourd'hui, je tape le titre sur google à la recherche d'une photo de la couverture pour le blog; et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que roman vient d'être adapté au cinéma par Alfred Lot (vous le connaissez vous celui là?) avec Mélanie Laurent, Eric Caravaca, Gilles Lellouche et Laurence Cote (déja ces noms là vous sont plus familiers je pense). Le film sort donc le 14 novembre, c'est à dire mercredi.

L'histoire : Deux amis récemment licenciés roulent à fond dans un champs d'éoliennes, phares éteints, le moteur vrombissant, à la recherche d'adrénaline... jusqu'à ce que boum, ils percutent un corps. A côté du cadavre, une valise remplie de 2 millions d'euros, de quoi les mettre à l'abri pour un bon moment. Ils décident alors de dissimuler toute trace de collision et de couler le corps pour profiter de cette chance inespérée. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que cette mort est liée à l'enlèvement d'une fillette aveugle dont le ravisseur réclamait 2 millions d'euros de rançon...

Bref, je viens de finir ce roman, et je ferai un peu la même critique que pour l'autre (je ferais mieux de relire ce que j'avais dit d'ailleurs avant de sortir un commentaire contradictoire de l'autre); l'intrigue est bien ficelée et on rentre tout de suite dans cette atmosphère sordide située dans la région du Pas-de-Calais, berceau des tueurs en série et pédophiles par excellence. Tout est bien documenté, et les démonstrations sur la taxidermie sont d'une grande précision, elle sont à la fois intéressantes et utiles à la progression de l'enquête. Malheureusement, comme je trouve dans de nombreux polars, les personnages ne sont pas assez fouillés, on ne fait qu'effleurer leur psychologie. Lucie, la jeune flic douée qui veut faire ses preuves a les honneurs de l'auteur qui rentre un peu plus dans son ciboulot sans toutefois nous éclairer beaucoup sur son passé qu'on devine pourtant trouble et qui expliquerait sa fascination pour le corps, et pour la mort.

Je n'en dis pas plus sinon je vais en dévoiler trop, mais non seulement les personnages ne sont pas assez fouillés, mais en plus il y a des ellipses dans la narration qui sont frustrantes, notamment sur le dénouement ou la description de l'assassin. Toute la narration est centrée sur la progression de l'enquête, les démonstrations scientifiques qui rendent les événements plausibles, mais elle fait l'impasse sur les personnages eux mêmes, qui ils sont d'où ils viennent, ce qu'ils pensent, leurs mobiles... ah si , l'assassin à la fin sort une phrase du type "je n'ai pas supporté que mon papa tue ma maman"... oui ben pour moi ça ne justifie qu'elle se mette à l'âge adulte à fabriquer des poupées en chair et vicères et qu'elle torture des humains, c'est un peu léger je trouve...

vendredi, novembre 09, 2007

Chagrin d'école

Daniel Pennac, bien connu pour sa prose joyeuse et vivante, vient d’être récompensé pour son dernier livre « Chagrin d’école », par le prix Renaudot dans la catégorie Roman.
J’en suis la première étonnée, non pas que je remette en cause le mérite de Pennac, mais son livre tient plus de l’essai que du roman. Enfin bref, ce n’est pas bien grave.
Mais je suis plutôt contente qu’un auteur pas toujours considéré comme « sérieux » soit récompensé par un jury dit « sérieux ».

Dans ce roman donc comme ils l’appellent, Pennac fait revivre pour nous le cancre qu’il était à l’école ; pas un cancre qui provoque les profs, non, juste un élève muré dans son complexe de comprendre moins vite et moins bien que les autres. Pennac, devenu depuis l’auteur que l’on connaît mais aussi un prof de français, revient donc sur cette période pour expliquer le point de vue de ces élèves qui peinent à suivre le rythme des programmes et que l’on délaisse pour s’intéresser aux plus rapides.
Il s’interroge sur le rôle de l’école, celui des professeurs, les techniques pour intéresser les élèves aux grands classiques, pour faire travailler leur mémoire, leur faire comprendre les mécanismes de la grammaire, leur donner le goût de la lecture et tirer vers le haut ceux en qui il se reconnaît.

Son écriture est toujours agréable et fluide, le sujet intéressant bien que tiré un peu en longueur sur la fin selon moi.

La recette des cookies

Cookies version chocolat blanc en pleine cuisson


Voici en exclusivité une recette de cookies savoureuse... un moyen facile de s'offrir une part de bonheur dans ce monde de brutes... du petit Jésus en culotte de velours, je ne vous dis que ça.

Pour citer mes sources, cette recette vient du Larousse de la cuisine offert par ma grand-mère pour un Noël, une vraie mine...


140g de beurre
180g de chocolat noir
100g de sucre brun
100g de sucre semoule
1 oeuf
225g de farine
1 cuillère à café rase de levure
quelques gouttes d'extrait de vanille
sel


(Pour info, je n'ai mis que du sucre semoule et remplacé les gouttes d'extrait de vanille par du sucre vanillé qui se conserve mieux. Et j'ai fait moitié chocolat blanc moitié chocolat noir, on peut aussi ajouter des noix).

  • Préchauffer le four à 180 degrés. Graisser la tôle avec du beurre. Concasser le chocolat en petits morceaux.
  • Ramollir le reste de beurre (un petit coup rapide de micro ondes fait bien l'affaire) et ajouter le sucre semoule ainsi que le sucre vanillé. Battre le mélange.
  • Ajouter l'oeuf. Tamiser la farine (pas obligé non plus...) avec la levure et 1 pincée de sel. Incorporer la farine petit à petit.
  • Rajouter le chocolat (dans le cas où vous faites mi-chocolat blanc mi-chocolat noir prévoir de répartir la pâte dans 2 plats).
  • Prélever des portions de pâte avec une cuiller à soupe et les poser sur la tôle. Former des disques de 4 à 5 centimètres si vous ne voulez pas que ça ressemble à des cookies géants comme les miens, ce qui n'est pas plus mal remarquez.
  • Enfourner à mi-hauteur et faire cuire pendant 10 minutes enviro
  • Sortir les biscuits du four et laisser refroidir sur la tôle pendant 5 minutes.Décoller et laisser refroidir complètement sur une grille.

Cookies version chocolat noir

Mmm c'est tellement bon ! d'ailleurs une souris est venue piquer la moitié du cookie en bas à gauche... mais qui ça peut bien être?