mercredi, février 28, 2007

Finie la grève de l'ordi !

Me voila de retour après quelques dix jours d'absence causée par une grève inattendue de notre ordinateur qui refusait de bouger le moindre orteil...

Voici donc un bref résumé de mes dernière sorties culturello-distractives.
La vie des autres : c'est un très beau film dont l'intrigue se déroule en ex RDA, où un agent de la police politique la Stasi est chargé de surveiller un écrivain. Son appartement est mis sous écoute et la vie du séduisant intellectuel n'a plus de mystère pour l'agent qui applique à la lettre les règles de cet odieux système. Lorsque l'écrivain s'attelle à l'écriture d'un texte contestataire, le bourreau change peu à peu de camps...
Le démarrage est assez lent mais ensuite il y a une vraie montée en puissance qui nous transporte dans cet univers froid et suspicieux.


Nue propriété : avec Isabelle Huppert, Jérémy et Yannick Rénier. Un film belge, dans une atmosphère pluvieuse et grise. Les relations d'une mère et de ses deux fils jumeaux qui vivent dans la même maison; le jour où elle décide de vendre leur maison d'enfance pour se construire une nouvelle vie en ouvrant une maison d'hôtes, leur trio fusionnel se déchire.
Il y a beaucoup de longs plans fixes qui ralentissent le rythme du film qui propose malgré tout de bons moments de complicité entre les deux frères qui le sont aussi dans la vie.


La flèche d'or : Grâce à ma soeurette et mister H., j'ai découvert la flèche d'or, une salle de concerts/restaurant/bar nichée au coeur du 20e arrondissement. Chaque soir, se succèdent de 19h à 1h du matin plusieurs groupes qui s'emparent de la scène pour environ 40 minutes.
Comme c'était lundi soir et que le lundi soir on n'aime pas trop se coucher tard pour démarrer la semaine, je n'ai vu que deux groupes.
Tout d'abord deux filles qui nous ont proposé des chansons en voix de tête (armande altaï a dû passer par là) rythmées par les cordes de leurs guitares et qui déclamaient de grandes phrases comme "la banalisation de la mort à outrance" qui auraient pu faire l'objet d'un kikadikoi si on avait été plus nombreux à les entendre chanter.
Le deuxième était nettement mieux et relevait moins de la répète de copines dans le garage de leurs parents; ça faisait très pop anglaise, et le chanteur avait un look bien personnel : tignasse hirsute, chemise à carreaux verts et rouges et veste bleue marine Lacoste. Un bon groove et un bon rythme, je me suis surprise à me dandiner discrétos tout en tapant du pied.
Pour info c'est entrée libre, le programme est disponible sur leur site internet et ils proposent des assiettes pas trop trop chères pour les petits creux.

dimanche, février 18, 2007

Panam Panam

Journée très parisienne samedi pour Thomas et moi, née d'une envie de se ballader au gré des rues dans le quartier de la rue Lepic, les Abesses, et Barbès. Ce besoin de prendre un bain de Paris est sans doute lié à notre départ pour Besançon, petite ville fort sympathique mais où nous n'aurons plus ce foisonnement à portée de main.
Départ donc à 11h45 direction la rue Lepic où j'avais rendez-vous pour un soin du visage, cadeau de Noël dont je n'avais pas encore profité. Installée dans une petite cabine à la lumière tamisée et bercée par une musique d'ascenseur, j'ai bien apprécié ce moment de détente. Nettoyage, vapeur, extraction des comidons, électrocution des têtes percées pour une meilleure cicatrisation, masque, et surtout le massage final grâce auquel mon corps entier a été parcouru de mille petits frissons. On en sort le visage un peu gras, mais bienheureux.
J'ai donc retrouvé Thomas qui m'attendait à la terrasse du café de Amélie Poulain, avec un journal et une tasse de café. Aux tables, se côtoient les habitués du quartier qui viennent déguster leur douzaine d'huîtres, les jeunes branchés aux pantalons moulants et chaussures blanches pointues, et les touristes qui tiennent leur lonely planet à la main.


Le ciel était bleu, les gens agglutinés sur les terrasses ensoleillées, ça sentait le début du printemps bien qu'il soit encore un peu loin. On a croisé Philippe Katherine et Carole Bouquet, et on a cherché à notre tour une petite place au soleil. On s'est arrêtés dans une boulangerie restaurant où on a dévoré des hamburgers pommes de terre sautées. On est repartis plus vaillants que jamais et on a continué notre petite ballade entre librairies, galeries, boutiques de vêtements ou de souvenirs et on est passés devant le sacré coeur, mais sans courage aucun pour gravir l'escalier.

On est rentrés dans la halle St Pierre, on a longé les boutiques de tissus, de paillettes et tenues de danseuses du ventre. Nous étions dans le Paris plus populaire, moins carte postale.



Personnellement j'opterais bien pour l'ensemble "drapeau américain" pour des petites performances sur un ring boueux.

Puis, après un petit arrêt chez Virgin (et non au port arf arf) où j'ai acheté un CD de Françoise Hardy qui est un classique à avoir dans sa discothèque ("Clair Obscur" avec des duos avec Jacques Dutronc, Etienne Daho, Iggy Pop notamment), nous avons pris le bus pour ne pas rater notre séance de cinéma.

Un film qui finalement concluait parfaitement notre journée à thème.

Bon l'histoire vous la connaissez, c'est la vie de Edith Piaf, ses débuts dans les rues de Montmartre, sa conquête du public parisien, son envolée vers une carrière internationale, son grand amour, ses déchirures (et il y en a beaucoup), ses addictions...Marion Cotillard qui l'incarne est impressionnante et métamorphosée et pas seulement grâce au maquillage. On y retrouve avec plaisir les grands standards de la chanteuse et d'autres morceaux un peu moins connus, mais aussi d'autres chansons populaires de l'époque. Il y a une palanquée d'acteurs connus : Gérard Depardieu, Jean-Paul Rouve, Marion Cotillard, Sylvie Testud, Emmanuelle Seigner, Catherine Allégret... qui contribuent à nous plonger dans cette atmosphère gouailleuse et titi parisienne d'un Montmartre authentique.

mercredi, février 14, 2007

A quand la saint Herbert fête des célibataires?


Je m'inspire ici du blog de Marie la classe qui a écrit un post sur la Saint Valentin, fête des amoureux. Je suis bien d'accord avec elle, quand on est en couple on dit aux autres que ce n'est pas pour nous mais on se retrouve souvent en train de se préparer un bon dîner en tête à tête chez soi. Quand on est célibataires, on se dit également que c'est une fête commerciale mais qu'on aimerait bien être deux pour cracher dessus.

Mon expérience du jour, c'est que j'ai le cul entre deux chaises : je suis en couple mais mon amoureux est loin de moi.

En début de semaine, je tente d'organiser mes soirées et je m'aperçois sans étonnement que tous les amis et même ceux qui pensent "que la Saint Valentin c'est trop nul c'est commercial et c'est pour les romantiques à deux balles" ne sont pas disponibles mercredi soir...

Toute la journée du 14 en surfant sur internet, je suis tombée sur des idées cadeaux pour la Saint Valentin : bouquets de fleurs en forme de coeur, chocolats, sorties insolites... bien sûr on trouve ça kitch à souhaits, n'empêche qu'on ne peut ignorer que c'est la Saint Valentin.

Alors en sortant du boulot j'ai fait un petit crochet par le G20 pour me gâter un peu et me prévoir un bon petit dessert gourmand à base de framboises, faisselle, petits beurres bretons et chocolat noir aux noisettes. Hasard ou effet Saint Valentin? j'ai sans doute été un peu victime de l'effet Saint Valentin car ça faisait bien deux semaines que je résistais à l'achat compulsif d'une tablette de chocolat.

Je me prépare donc un bon petit dîner et je tente d'allumer la télé : rien d'intéressant avec en prime une émission spéciale Saint Valentin à pleurer.

Constat : les dirigeants des chaînes de télé sont dans le coup, ils se sont tous concertés pour que ceux qui passent la soirée de la Saint Valentin seuls s'ennuient ferme.

Alors moi je dis à quand la Saint Herbert la fête des célibataires? on s'offrirait à soi-même des semelles, du gouda et des jeux à gratter.



dimanche, février 11, 2007

Brrrrrrrrrrrrrrr

J'ai lu récemment sur yahoo que des scientifiques (vous savez tous ces gens à barbe blanche et petites lunettes rondes cerclées de métal) allaient construire en mars en Norvège une chambre froide pour y conserver l'ensemble des variétés de semences végétales. Ca permettra de préserver toutes ces espèces en cas de catastrophe nucléaire ou naturelle. Autrement dit, une sorte de coffre-fort de l'humanité de 375 m2 à l'abri de la fonte des glaces.
L'idée semble tout droit issue des romans de science-fiction et pourtant ce congélateur géant sera terminé en septembre prochain.
Cette notion d'abondance de nourriture m'a fait penser à un grand fantasme que j'avais petite : être enfermée toute une nuit dans un supermarché et faire une razzia au rayon traiteur en goûtant les pizzas, pâtés, charcuteries, taboulet, lasagnes... je pense qu'aujourd'hui je passerais une bonne demie heure à ce rayon mais qu'ensuite je me dirigerais surtout vers le rayon mode pour tout essayer et tout emporter...
Voila le genre d'idées que m'inspire cette dépêche yahoo... ça ne va pas très loin, je sais...

samedi, février 10, 2007

Réponse du kikadikoi

Voici le moment de révéler l'auteur de la phrase "Dans un groupe il y a toujours des dominés et des dominants. Mais au bout d'un moment les dominants deviennent dominés et les dominés deviennent dominants".
Réponse : Christophe du loft 1 après 4 jours de participation.

Pars vite et reviens tard

Nous sommes allés voir l'adaptation au cinéma du roman de Fred Vargas "Pars vite et reviens tard" par Régis Wargnier. C'est plutôt une bonne surprise, on y retrouve avec plaisir Adamsberg et le crieur de rue, une ambiance très titi-parisienne avec pour point de départ le centre de la ville : la petite place aux fontaines près de Pompidou sur laquelle trônent les statues de Nickie de Saint Phalle.
José Garcia campe très bien ce personnage de flic un peu bourru mais sûr de son flair, autant agacé par son adjoint qu'attaché à lui, et amoureux d'une femme qu'il n'a pas sû garder.
L'histoire : les portes de certains immeubles de Paris sont "taguées" par le chiffre quatre peint à l'envers. Toutes sauf une derrière laquelle on retrouve immanquablement un cadavre apparemment victime de la peste... Le crieur de rue, qui lit chaque jour les petites annonces qu'il a récoltées, en reçoit chaque jour une qui est écrite dans un langage très littéraire et qui prédit également le retour de la peste... Tintintin suspense...

samedi, février 03, 2007

Fuxia pour manger des bonnes pastas

Voici une adresse de restaurant où nous sommes allés hier soir pour la 3e fois et qui mérite une petite chronique.
C'est un très bon italien situé dans le quartier des Batignolles sur la place à côté de l'église, et qui s'ouvre l'été sur une généreuse terrasse très prisée.
La carte propose des plats entre 10 et 12 euros d'un bon rapport qualité prix et le cadre est plutôt sympathique et sans prétention : de grandes étagères en bois remplies de bouteilles de vin, un sol en béton brut, des serveurs jeunes et sympathiques. Attention simplement à regarder le prix des vins (plutôt bons) car ce sont eux qui font monter la note. Les plats : aubergines ou courgettes gratinées, un bon choix de pâtes, des antipasti légumes ou charcuteries délicieux, tiramisu... vous pouvez également acheter ces plats en vente à emporter.
Le restaurant était réparti en deux restaurants côte à côte et depuis le 1er février, l'un est fumeurs (d'ailleurs très enfumé) et l'autre non fumeur.
Si vous habitez porte d'orléans, ne traversez pas Paris pour y dîner mais si vous êtes dans le quartier, ça mérite d'être testé.


69 place du docteur Félix Lobligeois Paris 17e
Téléphone 01.42.28.07.79

Kikadikoi

A qui attribuez-vous les mots suivants :
"Dans un groupe il y a toujours des dominants et des dominés. Mais au bout d'un moment les dominants deviennent dominés et les dominés deviennent dominants."
Indice : ce n'est pas un grand philosophe de notre siècle.

Théâtre

Jeudi soir je suis allée voir avec ma soeurette "Confidences trop intimes", au théâtre de l'Atelier dans le 18e, drôle de petite maison posée sur une place du quartier des Abesses. J'avais déja vu le film de Patrice Leconte sorti il y a quelques années avec Sandrine Bonnaire et Fabrice Lucchini avec ma mère cette fois (ça reste une affaire de famille), et je n'avais pas trop aimé. L'affiche Mélanie Doutey-Jacques Gamblin me séduisait un peu plus et j'étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner au théâtre, car l'intrigue se déroule en huis clos et c'est donc un peu plus adapté à la scène qu'à la toile.
L'histoire : Tout commence quand Anna, une jeune-femme dont le mariage part à la dérive, entre par erreur dans le cabinet de William Faber, un fiscaliste qu'elle prend pour un psychologue. Elle commence à lui raconter son histoire et ses problèmes conjuguaux. Lorsqu'il comprend la méprise de la jeune-femme, il est déja trop fasciné par son récit pour lui dire qu'il n'est pas celui qu'elle croit, et ils conviennent d'un deuxième rendez-vous. Lui qui a une vie triste et terne, des costumes gris et une tapisserie marron tombe sous le charme d'Anna qui lui bouleverse son quotidien. Une relation de dominant - dominé s'installe entre eux mais les rôles vont bientôt s'inverser. Perdu, il se confie au psychologue qu'Anna aurait dû aller voir et dont le cabinet est sur le même palier; ces séances sont alors le prétexte de placer quelques lieux communs ou grosses blagues sur la psychanalyse : par exemple, rage de dents est interprété comme "rage dedans" et elle habite devient "la bite". Un peu lourdaud mais ça m'a quand même fait rire. Peut-être que je suis lourdaude moi aussi d'ailleurs...
Bref, l'idée de départ est originale, les acteurs plutôt séduisants et la pièce fait passer un moment sympathique avec un texte très facile à suivre. Mais il y a quelques longueurs dûes à la mise en scène (je viens d'apprendre qu'elle était de Patrice Leconte) un peu hachée qui nous plonge dans le noir entre deux scènes de psychothérapie, c'est à dire toutes les cinq minutes environ et l'ensemble manque un peu de piquant.