mercredi, décembre 12, 2007

24 mesures

Ne pas toujours se fier aux critiques de Studio, telle sera dorénavant ma nouvelle devise. Abonnée depuis de nombreuses années à ce magazine de cinéma, je le dévore chaque mois de bout en bout, en commençant par la dernière page pour lire l'autoportrait de la personnalité du mois, puis en reprenant par le début, pour découvrir les chefs d'oeuvre ou navets qui seront à l'affiche des cinémas.
Studio a fait une critique dithyrambique de "24 mesures", le premier film réalisé par Jalil Lespert, révélation en tant qu'acteur du film "Ressources humaines". Bon, un premier film, une bonne critique, go, ça nous permettra peut-être de découvrir un réalisateur de génie.
Dès les premières séquences du film, on se retrouve dans une ambiance noire, triste où des personnages très seuls et en quête de reconnaissance et d'amour se croisent un 24 décembre. Une prostituée qui cherche à voir son fils qui est élevé dans une famille d'accueil et qui va croiser Didier, un chauffeur de taxi qui la fait passer pour sa petite-amie au chevet de son père mourrant qu'il aime autant qu'il déteste. Marie, une jeune femme qui se cherche et qui souffre de sa relation avec sa mère. Un joueur de jazz qui cherche à prolonger la carrière avortée de son père décédé.
Ils se croisent, se découvrent et partagent un bref moment d'existence dans un univers très sombre. Tout demeure finalement assez superficiel même si on devine les profondes fêlures qui fragilisent chacun des protagonistes. Tous s'enfoncent un peu plus au fil du film qui se termine sur une note très sombre...
Télérama fait une mauvaise critique, Elle fait l'éloge de ce nouveau cinéaste et Le Monde ne défend pas non plus ce premier film. Je me rangerai donc du côté du premier et du troisième en décernant une mauvaise note à "24 mesures".

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