lundi, avril 23, 2007

Nostalgie quand tu nous tiens

Je suis en train de regarder « Etre et avoir », un film documentaire que j’étais allée voir a un cinéma à sa sortie. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un réalisateur qui a filmé pendant une année une classe unique dans un petit village d’Auvergne. Leur instituteur est un exemple de patience et de pédagogie et il comble ses élèves de 4 à 10 ans de douces attentions : il les aide à parler de leurs problèmes, leur fait la classe dans le jardin pendant les chaudes journées d’été, les abrite sous son parapluie les jours pluvieux, n’élève jamais la voix, convoque ses élèves sur des troncs d’arbre couchés et leur apprend à vivre dans le respect de l’ autre. Les scènes de classe sont entrecoupées de plans fixes sur la campagne qui change de couleurs au rythme des saisons. C’est très joli, ça donne envie d’aller vivre à la campagne et d’être instituteur. Surtout quand on voit le petit Jojo sortir des répliques plus rigolotes les unes que les autres et passer une demie heure à tenter de faire des photocopies sans succès.
C’est super émouvant quand leur instit Monsieur Lopez (bien meilleur que Gérard Klein) les embrasse juste avant leur départ en vacances ; il se retrouve seul dans la classe, la gorge nouée, les yeux brillants, tout triste de lâcher ses petits dans la nature.
Ca me replonge dans de beaux souvenirs : la braguette ouverte de Madame Larasse, le catogan impeccable de madame Perrutel, la poignée de main du soir de monsieur Meurice…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et les mots doux de Monsieur Bailly? Tu n'en parles pas? Les charmants surnoms qu'il nous avait donnes? Evidemment tu y as (presque) echappe... Quelle chance tu as eu, je suis encore traumatisee et ne retiens que ca du primaire!

Anonyme a dit…

comment ai-je pu oublier d'en parler ??? Tu fais bien d'évoquer ces doux moments piètre individu.
Marie-Thérèse