mercredi, mars 21, 2007

Ôde à la Converse


Sur le chemin de la banque, mon œil aurait pu être happé par des dizaines de choses : amas d’agneau en train de dégouliner sur sa broche, cordes à sauter et chouchous à 1€, faux cheveux afro, ballerines dorées, clochards… mais c’est une paire de converse All Star blanches qui a m’a attirée à elle de façon quasi magnétique.


Revenons sur ce phénomène pas si paranormal en quelques étapes clefs :

- je m’apprête à renflouer mon compte en banque en déposant des chèques.
- J’ai la conscience tranquille puisque je vais créditer mon compte de quelques euros.
- L’hémisphère féminin de mon cerveau se dit que je vais donc être en mesure de dépenser.
- Mon regard se pose sur une paire de chaussures et pas n’importe lesquelles mais nous y reviendrons plus tard.
- Mon sang ne fait qu’un tour, je suis prête à dégainer ma carte bleue.
- D’un pas assuré, je pénètre sur le lieu du crime.

Elles étaient là, posées, plus blanches que neige, aussi pures que des colombes égarées dans un frimas d’hiver. Je les ai mêmes entendues crier « Prends nous avec toi ! Fais nous sortir de ce trou à rats » ! J’avais presque l’impression de faire une bonne action, un peu comme si j’étais la sœur de Shiloh et Maddox (blague réservée aux initiées d’une certaine presse) et que mes parents étaient plus populaires que Mère Térésa.

Bref, je suis repartie avec aux pieds, deux magnifiques chaussures de toile et caoutchouc. Je ne sais pas pourquoi les converse me font cet effet, mais elles ont rythmé ma vie. Petite, je les voyais aux pieds de mes cousins et je trouvais ça cool ; à huit ans, j’ai eu une paire de vertes et une paire de rouges, et comme pour moi la converse rimait avec cool, j’ai eu la bonne idée d’en porter une de chaque couleur. Adolescente, j’en ai eu des bordeaux, puis des vertes puis des bleues, achetées en Italie en 1995. Ces dernières que j’ai portées pendant 10 ans je les ai troquées l’année dernière pour une paire de noires, et je les remplace aujourd’hui par les blanches.

Les Converse sont revenues sur le devant de la scène il y a quelques 4 années, toutes les fashionistas en portaient avec leur trench et leur sac Vanessa Bruno ; j’avoue les avoir encore plus portées depuis leur réinsertion dans le monde impitoyable de la mode, mais comme une amie fidèle, je ne les ai jamais délaissées au profit d’amitiés passagères avec des Puma ou des Gazelle. Elles faisaient toujours partie de moi.
Une seule infidélité : le jour de mon mariage, mais si j’avais eu les blanches que je viens de m’offrir je n’aurais sans doute pas failli.

Voila vous savez tout sur ma vie avec les Converse… et regardez comme elles sont belles ! J'ai envie de les déposer sur un écrin de velours bordeaux car comme les diamants les Converse sont éternelles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vive les converses !!!
et Bravo Doro de faire perdurer ce mythe !!
pour ma part, je pense avoir été une des rares à avoir des converses quadri color...
Gwen