lundi, mars 26, 2007

La montagne ça vous gagne !

Dans la série WE au grand air, voici quelques photos de notre passage au pays des edelweiss, des élans et du silence blanc, j'ai nommé Abondance, tout près d'Avoriaz.

Nous avons été hébergés par nos futurs amis Bisontins dans une très jolie ferme bâtie en 1711, comme l'indique le chiffre taillé dans le bois de la cheminée. D'abord divisée en deux parties, le bas pour la vie de famille et le haut pour stocker le foin, elle a été retapée avec goût pour devenir une maison en bois au charme désuet où il fait bon vivre.

C'est devenu un lieu hors du temps où les tenues en gore tex côtoient les tue-mouches gluants et où le réveil n'a plus lieu d'être puisqu'il est remplacé par le chant du coq ou le beuglement des vaches.


On y croise des des objets sans âge, on y fait des jeux de société pendant de longues soirées au coin du feu, on feuillette le livre d'or signé par les gens de passage, on scrute le paysage blanc, bien au chaud, le derrière chauffé par la cheminée crépitante.





Et puis il ne faut pas oublier l'agréable sensation de se laisser glisser sur une piste déserte en ayant pendant quelques instants l'impression d'aller aussi vite que les autres jusqu'à ce qu'un mur de bosses nous replonge dans la réalité...
Dévorer un sandwich au jambon de pays le cul dans la neige et se relever ensuite avec l'arrière train aussi endolori que celui d'un vieux berger allemand.
Savourer un café à une terrasse ensoleillée puis passer faire un tour aux toilettes et regretter d'avoir choisi la salopette plutôt que le pantalon.
Surplomber le paysage sur un télésiège rembourré et se prendre en plein nez la fumée de cigarette de son voisin.
Sentir son orteil dépasser de sa chaussette de 20 ans d'âge attaquée par les mites malgré l'odeur de naphtaline qui embaume tous les vêtements du we.
Je fais la cynique mais le ski hors saison, c'est quand même un moment savoureux, qui vaut tous les cours de yoga du monde. Et surtout, ce sentiment de silence, quand tous les bruits sont absorbés par la neige et que la montagne ressemble à un grand gateau en sucre glace... oui, la montagne ça rend lyrique.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah! les petites mites se transmettent de génération en génération surtout dans les bonnes vieilles chaussettes tricotées par les grands mères...AH

Anonyme a dit…

En l'occurrence celles dont je parle sont celles que papa portait il y a 35 ans... les rouges et bleues à rayures...ah y'a pas à dire, à l'époque on savait ce que c'était la qualité !